Lorsque le CH se tient loin de l’infirmerie…

Pour un quatrième match consécutif, le Tricolore savoure la victoire grâce à un gain de 3 à 1 contre les pauvres Sabres de Buffalo. Ironiquement, cette séquence arrive presque en même temps que le retour d’Alexei Emelin, le dernier joueur qui était sur la liste des blessés. Lors du premier quart de la saison, je dois vous avouer que je ne savais pas trop quoi penser des performances du CH. La troupe de Michel Therrien avait un dossier respectable, mais sans plus. On peut blâmer des joueurs en particulier, mais il ne faut pas oublier le facteur le plus important, les blessures. Le Tricolore nous a démontré que lorsque son alignement affiche complet, c’est une équipe très dangereuse. Lorsque tu bats coup sur coup le Wild, les Capitals et les Penguins, il n’y a que les haters qui mentionneront le mot «chance» pour expliquer cette semaine parfaite de nos Glorieux. Selon moi, si le CH avait eu cet alignement depuis le début de la saison, je doute qu’il afficherait le même dossier. Il ne faut pas se le cacher, les Bulldogs de Hamilton possèdent de très bon jeunes joueurs, mais ils sont loin d’être prêts pour la LNH. Lorsque tu perds des joueurs comme Max Pacioretty, Daniel Brière et Brandon Prust, il faut que tu t’assures d’être en mesure de les remplacer et je crois que c’est la raison qui explique cette fiche non représentative. C’est évident que les hommes de Michel Therrien sont beaucoup moins menaçants avec des Mike Blunden, Louis Leblanc et Patrick Holland dans la formation, surtout lorsque c’est pour remplacer un marqueur de 30 buts comme Pacioretty. Ensuite, il faut trouver des combinaisons avec les nouveaux joueurs rappelés de Hamilton donc j’imagine qu’en tant qu’entraîneur, ça ne doit pas être évident. Ajoutez à ça des vétérans qui tardent à produire, c’est clair que Michel Therrien était à court de solutions. Ensuite, je ne pensais jamais dire ça, mais la perte d’Emelin aura fait très mal. Je ne remets pas en question la qualité du joueur, mais le Russe n’a que 110 matchs d’expérience dans le circuit Bettman, ce qui représente un peu moins d’une saison et demie. Pourtant, depuis son retour au jeu, le CH a compilé une fiche de 4-1-0. Qu’est-ce qu’il apporte de si important? Oui, de la robustesse, mais il enlève plutôt des minutes à des défenseurs qui ne sont pas aptes à jouer autant que le numéro 74. Depuis son retour au jeu, Emelin a joué entre 18 et 20 minutes à chaque match, ce qui enlève du temps de glace à des défenseurs plus vulnérables comme Douglas Murray ou Raphaël Diaz. Autre statistique intéressante, le défenseur natif de Togliatti n’a affiché aucun cumulatif négatif lors des cinq matchs auxquels il a pris part, ce qui prouve sa fiabilité en défensive. Son retour au sein de la formation aura stabilisé la défensive et chaque défenseur retrouve enfin leur vrai rôle. Bref, le CH nous aura démontré une chose. Ce qui fera la différence entre une place en séries et des vacances prématurées sera l’achalandage dans l’infirmerie. C’est un cliché, mais c’est la réalité puisque nous avons clairement vu que s’il y a un blessé important, le Tricolore n’a définitivement pas les ressources pour s’en sortir, du moins pas à Hamilton. Évidemment, chaque équipe a son lot de blessures. Cependant, la différence entre une équipe qui s'en sort et une équipe qui dégringole, c'est la profondeur et c'est ce qui fait défaut à Montréal donc ce facteur est crucial pour les hommes de Michel Therrien. Pour me suivre sur Facebook, cliquez ici. @MaximeDuquet