Les frères Xhekaj redonnent des épaules au Canadien

Quand la confiance et la robustesse s’installent mieux à deux

Le Canadien a retrouvé un ingrédient qui lui manquait: la certitude de ne pas se faire intimider. Une dimension qui manquait cruellement depuis des années, surtout quand le jeu se durcit.

Ce n’est pas un hasard si cette impression coïncide avec la présence des frères Xhekaj dans la même formation. Florian — à son baptême dans la LNH — a imposé un ton qui résonne encore. En moins de dix minutes de jeu, il a récolté une aide, distribué trois mises en échec, écopé de sept minutes de pénalité et décoché deux tirs au but. Il était à un cheveu du tour du chapeau à la Gordie Howe dès ses débuts.

Son combat furieux contre Mermis a confirmé ce que tout le monde pressentait… Florian Xhekaj n’est pas là pour faire de la figuration. Il s’est imposé comme un catalyseur, un joueur qui change la température dès qu’il saute sur la glace. Il est là afin de changer la dynamique d’un match et pour rappeler que Montréal peut répondre quand le jeu se durcit.

Cette entrée en scène a eu un effet collatéral précieux permettant Arber Xhekaj de livrer l’un de ses meilleurs matchs depuis des semaines. La confiance retrouvée n’est pas un mystère. Arber a retrouvé son aplomb, celui qui lui conférait jadis son aura de Shérif.

Voir son frère à ses côtés, c’est plus qu’un confort, c’est une source d’énergie brute. Dès le camp d’entraînement, les deux avaient donné le ton, laissant croire que le CH ne se laisserait pas marcher sur les pieds cette saison. Samedi soir, cette impression s’est matérialisée.

Pour une équipe souvent critiquée pour son manque de répondant face aux formations imposantes, cette combinaison est une réponse claire. Dany Dubé rappelait récemment que Montréal affichait une fiche inquiétante contre les clubs dont la moyenne dépasse 6 pieds 2 pouces. Ce constat ne peut être ignoré.

Avec Florian et Arber, le Canadien ne gagne pas seulement en muscles. Il gagne en attitude, en confiance et en cohésion. Si ce premier match est un indicateur, les frères Xhekaj sont déjà en train de devenir le symbole d’une équipe qui refuse de disparaître quand ça joue comme en séries.