INITIATIONS DÉGRADANTES | Patrice Brisebois n'est pas surpris par la réaction de Gilles Courteau
Voyez les détails!
La semaine dernière, nous vous rapportions que Martin Leclerc, de Radio-Canada, avait publié de nouveaux détails concernant une poursuite en lien avec de mauvais traitements qu'aurait vécus l'ancien joueur de la LNH, Daniel Carcillo, Garrett Taylor et Stephen Quirk lors de leur passage dans la LCH.
Parmi ces détails, de nombreux dirigeants d'équipes avaient potentiellement toléré que certains vétérans entretiennent un environnement toxique envers leurs jeunes recrues en les discriminant et en propageant un climat de violences verbales, physiques et sexuelles envers eux.
Et puis, ce week-end, nous vous rapportions également que le Premier ministre François Legault et la ministre responsable du sport, Isabelle Charest, allaient prochainement convoquer le commissaire de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), Gilles Courteau, en commission parlementaire, car ils n'étaient pas satisfaits des explications fournies par ce dernier au sujet des nombreux gestes dégradants s'étant potentiellement déroulés à maintes reprises dans plusieurs équipes juniors québécoises et canadiennes.
Or, en réaction aux explications plutôt brèves de Courteau qui plaidait l'ignorance en alléguant n'avoir jamais été mis au courant de telles pratiques dans son circuit, l'ancien défenseur du Canadien, Patrice Brisebois, s'est dit ne pas être surpris de voir le commissaire de la LHJMQ ne pas être au courant de quoi que ce soit.
"À l'époque, on gardait tout pour nous. Ça ne me surprend pas. Comme je t’ai dit, c’est à l’interne que ça se passait, nos affaires. Les victimes de ça ne vont jamais s’en vanter. Penses-tu que ça te tente d’avouer que tu t’es fait rentrer un bâton de hockey dans l’anus? Je ne peux pas croire. C’est triste et ça me fâche que des jeunes soient allés aussi loin. Aujourd'hui, j'ai décidé de m'exprimer sur le sujet parce que je suis content que ces histoires-là sortent. Il faut maintenant se demander ce qu’on peut faire pour ne plus que ça arrive!"
- Patrice Brisebois, Radio-Canada
Comme le mentionne Alexandre Gascon de Radio-Canada, Brisebois a connu la fameuse pratique de la hotbox (boîte à suer), en se faisant enfermer dans les toilettes de l’autobus de l’équipe avec plusieurs coéquipiers pendant de longues minutes, voire une heure ou deux.
Aujourd'hui, sans nécessairement pouvoir le confirmer, l'ancien du Canadien croit qu'il conserve désormais certains traumatismes reliés à la claustrophobie qui proviendraient directement des initiations qu'il a subies tout au long de son parcours d'hockeyeur.