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Beaucoup de partisans croient que jouer à Montréal signifie automatiquement que les joueurs voient une partie énorme de leur salaire disparaître en impôts, et ils n'ont pas tord. Pourtant, dans le cas des négociations avec Lane Hutson, il existe un mécanisme financier qui pourrait complètement changer la donne et lui permettre de conserver davantage d’argent qu’on l’imagine.
Selon les explications de Renaud Lavoie dans sa chronique La Mise en échec à TVA Sports, le Canadien pourrait avoir un atout intéressant dans ses discussions avec le clan Hutson : la « convention de retraite ».
Cet outil, déjà utilisé par certains joueurs de la LNH, permet d’alléger le fardeau fiscal des athlètes étrangers qui évoluent au Canada.
Comme le rapporte Renaud, si on prend l'exemple d'un contrat de 8 millions $ par saison, il pourrait, grâce à cette convention, mettre de côté une partie de son salaire dans une fiducie spéciale. En procédant ainsi, il obtiendrait un allègement fiscal qui pourrait représenter plus d’un million de dollars par année. Ce système ne fait pas disparaître les impôts, mais il permet de reporter l’imposition et d’accumuler des avantages financiers intéressants à long terme.
Évidemment, Hutson devrait accepter de placer près de la moitié de ses revenus dans ce mécanisme pour bénéficier du maximum de réduction, mais le gain final serait loin d’être négligeable.
Même si ce n’est pas aussi avantageux que de jouer dans un État américain sans impôt sur le revenu, comme le Texas, la Floride ou le Nevada, cela donne tout de même à Montréal un argument compétitif, surtout comparé à d’autres marchés américains très imposés comme la Californie ou New York.
Le Tricolore n’écarterait pas la possibilité de mettre cet élément en avant dans ses négociations. Pour Hutson, cela signifie qu’il pourrait toucher autant, voire davantage, qu’un joueur comme Luke Hughes au New Jersey ou Jackson LaCombe à Anaheim, tout en ayant un impact comparable sur la masse salariale de l’équipe.
Renaud Lavoie résumait ainsi la stratégie : « On ne dit pas que le Canadien va absolument l’utiliser, mais il est clair qu’ils peuvent rappeler à Hutson qu’au Canada, il existe un moyen légal de conserver une part plus grande de ses revenus qu’ailleurs aux États-Unis. »
Bref, pour Lane Hutson, ce mécanisme fiscal représente un levier non négligeable. Il ne changera pas le fait que Montréal est une ville où le coût de la vie et l’imposition sont élevés, mais il peut compenser suffisamment pour que le Canadien n'ait pas à surpayer.
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