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À l’approche de la pause de l'Action de grâce américaine, la LNH vit un blocage inédit: les équipes qui veulent bouger doivent le faire dans un contexte où chaque faux pas peut coûter une fortune. Les directeurs généraux sont prévenus: c’est un marché dominé par les vendeurs qui guettent, tels des requins, les petits poissons qui s’approchent naïvement.
La parité est à son sommet depuis l’ère du plafond salarial. Au moment d’écrire ces lignes, seulement cinq équipes figurent sous la barre des ,500, ce qui réduit drastiquement le nombre de vendeurs. Résultat des courses: les clubs en quête d’un centre de top-9 ou d’un défenseur droitier offensif doivent se préparer à payer le gros prix. Les Canadiens, les Maple Leafs, les Canucks, les Red Wings et plusieurs autres sont sur les lignes, mais l’offre est mince.
Comme l’a savamment souligné Marco D’Amico dans son analyse pour RG Media, Calgary détient les clefs du marché. Avec Nazem Kadri, Rasmus Andersson et Blake Coleman dans ses rangs, les Flames pourraient déclencher une vague de transactions. Pourtant, aucune urgence à bouger: l’organisation attend d’être éblouie avant de céder ses pièces. Tant que cette position tient, le marché demeure gelé.
Derrière Calgary, Nashville et St. Louis écoutent, mais leurs conditions compliquent tout. Les Predators jonglent avec des clauses de non-échange et des vétérans coûteux, dont Steven Stamkos et son contrat à 8 M$ jusqu’en 2028. Quant aux Blues, ils veulent des «transactions hockey» pour solidifier une défense vieillissante, pas une liquidation.
San Jose complète le trio des jokers. Avec 50 contrats et la situation particulière de Michael Misa, les Sharks pourraient être forcés de bouger pour libérer de l’espace, mais rien n’indique une vente massive. Buffalo, de son côté, refuse toute panique. Oubliez tout de suite l’idée de mettre la main sur leurs jeunes talents…
Ce contexte crée une tension palpable. Les équipes frappées par les blessures, comme Montréal ou Minnesota, doivent composer avec un marché où chaque erreur se paie au prix fort. Un centre disponible? Préparez-vous à sacrifier un choix de premier tour, un jeune joueur prometteur — voire plus. Un arrière mobile? Ajoutez un espoir de calibre A.
Avec l’épidémie de blessures chez le CH, la tentation est réelle pour Kent Hughes, mais le plan reste clair: ne pas hypothéquer l’avenir pour une solution à court terme. Le Canadien doit résister à la frénésie et garder le cap sur sa reconstruction, même si le marché pousse à la surenchère.
À un mois du gel des transactions des Fêtes, la LNH est figée. Les DG attendent que quelqu’un craque et surpaie. Personne n’a montré ses cartes… pour l’instant. Mais dans ce jeu où la patience vaut de l’or, la moindre main tremblante pourrait faire sauter la banque.
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