Avez-vous remarqué la même chose que moi? On dirait que plus un journaliste ou chroniqueur appartient à la vieille garde, plus il risque d'être virulent envers Carey Price...

Est-ce que ce serait parce qu'ils ont vécu la glorieuse époque du Canadien qui ne perdait à peu près jamais et que la nouvelle réalité de la Ligue Nationale de Hockey leur échappe? C'est une théorie parmi d'autres...

Bref, je vous raconte ça parce que ce matin, dans le Journal de Montréal, le chroniqueur d'humeur Michel Beaudry - qui a longtemps animé les soirées de hockey à l'époque où TQS en présentait (la belle époque de 110%) - s'est permis de varloper Price en le comparant à Patrick Roy en page 4 du quotidien montréalais, dans un texte intitulé "Price n'est pas Roy"...

Voici le passage en question, qui en dit long sur le peu d'estime que le chroniqueur a pour le gardien du tricolore...

"Ça n’a tellement rien à voir. Je connais Patrick depuis 35 ans et chaque fois que j’entends des gens oser une comparaison entre lui et Carey Price, je trouve qu’on a la mémoire crapoussine. Price a beau être intimidant de par sa taille et sa présence imposante devant le filet, Patrick, lui, était un battant, un compétiteur fougueux, un homme de défi. Un gars qui capotait littéralement après une mauvaise performance et qui tenait absolument à supplanter le gardien adverse. Il ne respirait pas par le nez et il ne carburait qu’à la victoire. Il voulait le filet à tous les matchs et s’enrageait ben noir après chaque mauvais but. Il travaillait en équipe, parlait constamment à ses défenseurs et il poussait dans le dos des attaquants. Patrick Roy, c’était un capitaine fou du hockey. Il n’était pas toujours parfait, mais il s’assumait et ne fuyait jamais les journalistes... au contraire."
-Michel Beaudry, Journal de Montréal

Le chroniqueur semble aussi sous-entendre que le #31 du CH ne met pas l'ardeur nécessaire à l'entraînement...

"Avec son complice et conseiller François Allaire, il ne négligeait rien à l’entraînement, il tentait d’innover. Il suivait le classement comme une religion, et les statistiques de gardien de but, dont les siennes évidemment, étaient scrutées et analysées tous les jours. Du hockey, il en mangeait et il se faisait un devoir de communiquer et inculquer son désir de vaincre à tous les gars dans son vestiaire. Si un de ses coéquipiers se pognait le beigne, il le savait et devinez qui lui disait. Hors glace, il invitait sa gang au resto ou chez lui avec épouses et enfants et entretenait une ambiance tissée serrée. Avec Carbo, Vincent, Sylvain Lefebvre, Mario Roberge, le coach Demers et autres, c’était du ciment. Y a pas trop de Carey Price là-dedans. Pis, y « goalait » en ta..."
-Michel Beaudry, Journal de Montréal

Non mais, pensez-y deux petites secondes? Qui sont les critiques les plus virulents de Carey Price? Michel Bergeron, Réjean Tremblay, Michel Beaudry... Tous des gens qui avaient déjà voté plusieurs fois lors de la première Coupe Stanley de Roy avec le Canadien en 1986! Peut-être qu'il n'y a pas juste des joueurs qui ont de la difficulté à s'adapter à la nouvelle Ligue Nationale...