
Voyez les détails !
Le Canadiens de Montréal se retrouve devant un casse-tête qu’il connaît trop bien : la gestion de ses gardiens.
Avec des performances en dents de scie de Samuel Montembeault et de Jakub Dobeš, combinées à l’excellent travail du jeune Jacob Fowler depuis son rappel, une question commence sérieusement à circuler : le Canadien pourrait-il envisager de rouler à trois gardiens, au moins temporairement?
Sur papier, la solution la plus simple semble évidente. Fowler n’a pas besoin de passer par le ballottage et pourrait être retourné sans risque au Rocket de Laval dès le retour de Montembeault. Une mécanique propre, sans vague. Mais le hockey, surtout à ce niveau, n’est jamais qu’une question de logique administrative.
Le problème, c’est que Fowler complique lui-même le débat… en étant le meilleur gardien du club présentement. En quatre départs depuis son arrivée, le jeune portier de 21 ans affiche une fiche de 2-1-1, une moyenne de buts alloués de 2,49 et un taux d’efficacité de ,915. Des chiffres solides, mais surtout des performances rassurantes. Fowler est calme, positionnel, et donne à son équipe une chance de gagner chaque soir, un luxe que le Canadien n’a pas toujours eu récemment.
Pendant ce temps, Montembeault, qui demeure le gardien numéro un sur papier, cherche à retrouver la constance qui a fait sa réputation la saison dernière. Quant à Dobeš, son apprentissage au niveau de la LNH se poursuit, mais avec des hauts et des bas typiques d’un jeune gardien encore en développement. Résultat : aucune option ne s’impose clairement, sauf peut-être celle qui devait être temporaire… Fowler.
Le Canadien est déjà passé par là. Il y a quelques saisons, l’organisation avait tenté l’expérience d’une rotation à trois gardiens. Une solution de dépannage, parfois nécessaire, mais rarement idéale à long terme. Elle complique la gestion des entraînements, limite la régularité devant le filet et peut freiner le développement des jeunes, qui ont surtout besoin de répétitions.
Mais la question demeure brutale et honnête : le Canadien peut-il vraiment se permettre de renvoyer à Laval le gardien qui performe le mieux en ce moment? Sur le plan du message envoyé au vestiaire, la décision serait délicate. Récompenser la performance est un principe fondamental dans une équipe en reconstruction. Aller à l’encontre de ce principe uniquement pour des raisons de hiérarchie pourrait être mal perçu.
À court terme, l’option de garder trois gardiens n’est donc pas absurde. Elle permettrait à Montembeault de revenir sans pression immédiate, à Dobeš de continuer son apprentissage, et à Fowler de rester là où il prouve qu’il appartient. À moyen terme, toutefois, une décision claire devra être prise.
Une chose est certaine : Jacob Fowler force la main de l’organisation. Ce qui devait être un simple rappel temporaire est en train de devenir un véritable débat hockey. Et dans ce genre de situation, ce sont rarement les plans initiaux qui gagnent… mais bien les performances sur la glace.
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