«Tout le monde s’entend pour dire qu’il jouera plus de 250 matchs dans la LNH» – Tony Marinaro

Il y a des années où le repêchage ressemble à une loterie. Puis, il y a toutes les fois où Kent Hughes et Jeff Gorton font passer les autres DG pour des amateurs. Sélectionner Michael Hage au 21e rang, c’est comme trouver une pépite d’or dans un sac de gravier. Un joueur de cette trempe n’est pas censé glisser aussi loin. Et pourtant…

Tony Marinaro l’a bien résumé dans The Sick Podcast. Un joueur repêché au 21e rang a environ 50% de chances de devenir un régulier dans la LNH. Mais selon l’animateur, c’est différent dans le cas de Hage: «Tout le monde dans la ligue s’entend pour dire qu’il sera un régulier et jouera 250 parties et plus. Tout le monde!» C’est rare, c’est précieux et c’est exactement ce sur quoi le CH a mis la main. 

Brian Wilde, lui, ne s’est pas gêné pour en rajouter une couche. Lors du Summer Showcase avec Équipe Canada, Hage a brillé. L'entraîneur-chef de la formation, Dale Hunter — pas exactement du genre à distribuer des compliments gratuits — l’a qualifié comme l’un des meilleurs joueurs du tournoi. Wilde affirme également que Hage a enfin eu une vraie chance de se faire valoir dans le programme canadien… et il ne l’a pas ratée. Il a été fantastique. 

En plus, il semble bien que ce ne soit pas un coup isolé du camp montréalais. Non, Wilde rappelle que dans la LNH, les recruteurs sont heureux s’ils repêchent deux joueurs qui atteignent la grande ligue par année. Pas deux vedettes, juste deux gars qui font le club. OK, et les Canadiens dans tout ça?

Ils n’ont pas juste repêché deux joueurs de la LNH par an, on dirait qu’ils ont recruté deux vedettes par année.
- Brian Wilde

Deux superstar par année depuis trois ans. Rien de moins.

En 2024, le Canadien n’a pas attendu que Michael Hage lui tombe dans les bras. Kent Hughes a flairé l’occasion et a bougé. En cédant les choix 26, 57 et 198 aux Kings, le CH a grimpé de cinq rangs pour s’assurer de repêcher Hage. Ce genre de transaction, ce n’est pas de la routine. C’est un geste calculé, réfléchi, presque chirurgical. 

Le Tricolore savait que ce joueur-là ne devait pas glisser plus bas. Et il a frappé au bon moment.

Il savait aussi que Hage était spécial. Pas juste à cause de son talent, mais aussi de son histoire personnelle, marquée par la perte de son père. Un jeune homme forgé dans l’adversité, mûr au-delà de son âge et prêt à tout casser.

Trois années de repêchage quasi parfaites. Des coups de circuit à répétition. Comment ne pas vouer un culte à Hughes et Gorton? Montréal n’a pas juste repêché un bon joueur. Elle a repêché un futur pilier. Un futur centre numéro deux. Et elle l’a fait avec une précision chirurgicale.