Samuel Montembeault - Équipe Canada

Steve Simmons réduit Samuel Montembeault à sa langue

Tous les détails ici !

Alexandre Lavoie

Alexandre Lavoie


«Montembeault est un Canadien français, ce qui aide ses chances à devenir le troisième gardien.» 
Cette phrase, signée Steve Simmons dans le Toronto Sun, en dit long. Trop long.

En une seule ligne, le chroniqueur torontois réduit Samuel Montembeault à son origine linguistique. Comme si sa présence potentielle au sein d’Équipe Canada relevait d’un calcul politique et non d’un mérite sportif. Comme si parler français était un passe-droit.

Ce genre de commentaire, venant d’un journaliste influent, révèle une tendance persistante dans les médias nationaux, soit celle de minimiser les joueurs québécois ou de les réduire à leur identité culturelle. Pourtant, le Québec produit des talents de haut niveau et Montembeault en est un exemple éclatant.

Heureusement, certains n’ont pas laissé passer. Jimmy Murphy, analyste respecté, a répliqué sans détour: «Avec tout le respect que je vous dois, Steve, c’est un manque de respect envers Montembeault

Et il a raison. Parce que Montembeault n’a pas volé sa place. Il l’a gagnée. Dans la plus jeune équipe de la LNH, souvent débordée, il a tenu le fort. Et ce n’est pas un détail, car le gardien du Tricolore a dû composer avec une brigade défensive souvent décimée par les blessures, des recrues en apprentissage et des revirements fréquents. Malgré ce chaos, il est demeuré constant, calme et efficace. Ce genre de stabilité, dans un environnement instable, est exactement ce qu’on recherche chez un gardien olympique.

Il a disputé 62 matchs, affiché une fiche de 31-24-7, une moyenne de buts alloués de 2,82 et un taux d’efficacité de ,902. Mais surtout, il figure dans le top-5 de la ligue pour les buts sauvés au-dessus des attentes (GSAx) depuis trois ans, avec un impressionnant total de 61,5.

À titre comparatif, Adin Hill n’a disputé que 35 matchs la saison dernière et Jordan Binnington en a joué 56 dans une équipe bien plus structurée que le CH. Montembeault, lui, a été exposé à un volume de travail nettement supérieur, dans un contexte défensif beaucoup plus fragile et, pourtant, il a livré des performances supérieures.

Ce n’est pas parce qu’il est francophone qu’il mérite une place. C’est parce qu’il est bon. Très bon. Et les partisans québécois ne sont pas dupes. Ils ne veulent pas d’un symbole. Ils veulent un gagnant. Un vrai.

Le filet d’Équipe Canada ne devrait pas être un outil de représentation régionale. Il devrait revenir à celui qui le mérite. Et Montembeault, lui, mérite d’être considéré… non pas comme un quota, mais comme un choix gagnant.

Inscrivez-vous à notre infolettre

Recevez les dernières nouvelles directement dans votre boîte de réception.

Sources: X (Twitter) ,TSN
HabsolumentFan

Un site de nouvelles, d'opinions et divertissement sur le Canadien de Montréal et la LNH. Soyez à l'affût des toutes dernières nouvelles dans le monde du hockey.

© 2025 Attraction Web S.E.C. Tous droits réservés.