Simon «Snake» Boisvert voit grand pour Zachary Bolduc après les Fêtes

Martin St-Louis doit clarifier son plan pour Zachary Bolduc… avant que la patience s’épuise.

Bolduc vit une saison paradoxale. À l’étranger, il est l’un des meilleurs pointeurs du Canadien derrière Suzuki et Caufield, avec 11 points en 12 matchs, dont 6 buts. À domicile? Une seule passe en autant de rencontres. Ce contraste est saisissant et soulève une question : quel est le vrai plan de St-Louis pour son jeune attaquant?

Depuis le 17 novembre, Bolduc a eu droit à une audition sur le premier trio. Il a obtenu cinq points en trois matchs sur la route, dont une soirée de trois points contre le Mammoth de l’Utah — un but et deux passes.

Quand il joue avec Suzuki et Caufield, la chimie saute aux yeux. Il a même flirté avec 17 minutes de temps de jeu lors de ses meilleures performances. Comment expliquer qu’un joueur capable de produire avec les meilleurs se retrouve, dès le moindre faux pas, à regarder la troisième période du banc? Contre Winnipeg, il a été relégué au quatrième trio, limité à 7:54 et privé d’avantage numérique. Ce ne fut guère mieux face à Toronto, samedi soir, alors qu'il a passé un peu plus de 10 minutes sur la patinoire en compagnie de Davidson et Veleno.

Tony Marinaro a abordé la situation du jeune Québécois pendant son The Sick Podcast. Il mentionne que Bolduc est souvent pénalisé à la moindre baisse de régime. Simon «Snake» Boisvert, lui, voit plus loin: «Je me rappelle l’an passé avec les Blues, il n’a pas bien commencé non plus. Après les Fêtes, il a pris son envol. Je pense qu’il peut devenir un marqueur de 25 buts, un joueur de deuxième trio». Si cette projection est crédible, pourquoi le punir à la moindre baisse de régime au lieu de miser sur la continuité?

Le problème n’est pas le talent. Bolduc a démontré qu’il pouvait produire quand on lui donne des responsabilités. Le problème, c’est la gestion. St-Louis jongle avec ses trios, mais cette instabilité nuit à la chimie. Et dans le cas de Bolduc, elle freine son adaptation.

Oui, il doit améliorer son jeu défensif — ses statistiques avancées le placent au bas de l’échelle pour les passes bloquées et les rondelles récupérées. Mais le développement d’un jeune passe aussi par la confiance.

Une fois qu’il débloquera au Centre Bell, Bolduc pourrait devenir un moteur offensif. Montréal cherche des solutions? Elle en a une sous les yeux. À condition que St-Louis lui donne le temps de glace qu’il mérite… avec des partenaires de trio de qualité.