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Le procès très médiatisé impliquant cinq anciens membres d'Équipe Canada junior 2018, accusés d'agression sexuelle à la suite d’un incident survenu à London en Ontario, vient de franchir un tournant décisif.
Ce jeudi, la juge Maria Carroccia a déclaré qu’elle ne pouvait pas se fier au témoignage de la plaignante, identifiée sous les initiales E.M., une déclaration lourde de conséquences qui pourrait mener à l’acquittement des accusés.
Dans sa décision lue en cour, la juge a affirmé : « Ayant conclu que je ne peux pas me fier au témoignage de E.M., et en considérant l’ensemble de la preuve présentée au procès, je conclus que la Couronne ne peut satisfaire à son fardeau de preuve pour aucune des accusations. »
Ce jugement préliminaire affaiblit considérablement la cause de la Couronne, qui devait démontrer hors de tout doute raisonnable la culpabilité des accusés.
Même si aucun verdict officiel n’a encore été prononcé pour le moment, les commentaires de la juge Carroccia annoncent clairement la direction que prend le dossier.
Elle poursuit actuellement l’analyse détaillée des preuves, mais son manque de confiance envers le témoignage central de la plaignante rend extrêmement improbable toute condamnation.
Rappelons que cette affaire a éclaté en 2022, lorsqu’une plainte a été déposée contre plusieurs membres de l’équipe junior championne du monde de 2018. Ce scandale a provoqué une onde de choc à travers le pays, ternissant l’image de Hockey Canada et entraînant des enquêtes publiques, des pertes de commandites majeures et un remaniement profond au sein de l'organisation.
La question du consentement, du traitement des victimes et de la culture du silence dans le monde du hockey canadien s’est retrouvée au cœur des débats publics.
La déclaration de la juge marque donc un moment crucial dans cette saga judiciaire, qui aura duré des années. Si l’acquittement est officiellement prononcé, il ne mettra pas fin aux discussions sur la responsabilité morale et institutionnelle de Hockey Canada dans sa gestion initiale de l’affaire.
En attendant le verdict final, l’attention demeure braquée sur la salle d’audience de London, où se joue un chapitre important de l’histoire du sport canadien, sur fond de controverses, d’enjeux sociaux et de remise en question profonde des structures en place.
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