Repêchage 2024: Une génération qui brûle les étapes

Nous en sommes déjà à la quatrième année de notre analyse couvrant les cinq derniers repêchages de la LNH.

Top 5 du repêchage 2024

Macklin Celebrini — Sharks
Beckett Sennecke — Ducks
Artyom Levshunov — Blackhawks
Cayden Lindstrom — Blue Jackets
Ivan Demidov — Montréal

La cuvée 2024 confirme un phénomène clair: plusieurs joueurs n’attendent même pas d’être majeurs aux États-Unis pour bousculer la hiérarchie avec les meilleurs joueurs de la planète.

Macklin Celebrini incarne parfaitement cette réalité. Avec 117 points en 106 matchs professionnels, il tire son équipe vers le haut malgré un environnement loin d’être idéal. Sa maturité offensive, sa vitesse et sa capacité à dicter le rythme en font un joueur déjà au-dessus de la mêlée, et ce, malgré ses 19 ans.

Ivan Demidov suit la même trajectoire ascendante. Maintenant rendu à 38 matchs en carrière dans la LNH — tout en totalisant 9 buts et 21 passes (30 points) — il prouve qu’il évolue déjà dans la bonne catégorie, même si son temps de glace demeure bien trop modeste par rapport à ses performances…

Dans le reste du top 5, Beckett Sennecke justifie son rang grâce à son instinct de marqueur et Artyom Levshunov s’établit lentement comme un défenseur complet. Après une opération pour une hernie discale, Cayden Lindstrom peine encore à trouver son rythme dans la NCAA et a été ignoré par Équipe Canada en vue du Championnat mondial junior, ce qui en fait l’élément le moins avancé et le plus discutable du groupe… et ce n’est pas Montréal qui va se plaindre de ce choix plutôt étrange. Merci aux Blue Jackets pour celle-là!

La douzième sélection au total, Zeev Buium, mérite aussi d’être mis en lumière. Parti du Minnesota vers Vancouver dans l’échange qui a envoyé Quinn Hughes au Wild, il devient l’un des piliers de la reconstruction des Canucks. Buium est un jeune défenseur offensif de 20 ans, vu comme la pièce maîtresse du retour obtenu par les Canucks.

Michael Hage, repêché au 21^e rang, ne fait pas partie du top 5, mais il a franchi une étape importante: il joue maintenant dans la NCAA et représente le Canada au Mondial junior. Son profil demeure celui d’un attaquant capable d’accélérer le jeu et d’assumer des responsabilités importantes.

Les autres choix du Canadien en 2024

#70 - Aatos Koivu — fils de Saku Koivu, ancien capitaine du CH, il impressionne depuis sa sélection et va participer au Championnat du monde junior avec la Finlande
#78 - Logan Sawyer — attaquant qui possède une solide éthique de travail
#102 - Owen Protz — défenseur qui a retenu l’attention pour ses mises en échec percutantes lors du dernier camp du Tricolore
#130 - Tyler Thorpe — ailier de 6’5’’, robuste qui joue un style nord-sud avec le Rocket, malgré ses 20 ans
#134 - Mikus Vecvanags — gardien en progression, projet obscur à moyen terme
#166 - Ben Merrill — joueur de centre de 6’4’’ et 205 livres, polyvalent et possédant un tir du poignet d’une précision inouïe
#210 - Makar Khanin — ailier à potentiel offensif brut évoluant dans la VHL
#224 - Rasmus Bergqvist — défenseur complet évoluant pour le programme national U20 de la Suède, avec qui il va participer au tournoi qui s'entame, en plus d’évoluer en SHL

Cette génération 2024 brûle les étapes à un rythme inédit. Celebrini et Demidov tracent déjà la voie, tandis que la majorité d’entre eux n’a même pas encore atteint la majorité américaine. Trop tôt pour tirer des conclusions définitives, sauf sur un point: les meilleurs de cette cuvée accélèrent le cycle naturel du développement et le Canadien fait partie des organisations qui pourraient en profiter pendant longtemps.

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