Qui sera le prochain à atteindre les 100 points?

Le titre de la publication de BarDown a de quoi faire réagir: «Le dernier joueur à avoir atteint les 100 points pour chaque équipe de la LNH». Un petit tour d’horizon qui fait sourire — ou grincer des dents — selon le logo sur votre chandail ou celui tatoué sur votre cœur.

À Montréal, on remonte à l’époque de Matusalem. Oh, non, pardon. Plutôt à Mats Naslund. En 1985-86 avec ses 110 points. Depuis? Rien. Nada. Niet. Et pourtant, on a vu passer des Damphousse, Turgeon, Kovalev, Koivu, Pacioretty… mais jamais personne n’a atteint ce plateau mythique. Laissons leur chance à la bande à Suzuki, Caufield, Demidov et compagnie de se mettre en branle et il ne faudra peut-être pas quatre décennies avant de répéter l’exploit chez le Tricolore.

Pendant ce temps, les rivaux de division s’amusent. Marner vient tout juste de le faire à Toronto (102 points), mais pourrait aussi devenir le «dernier marqueur de 100 points» dans deux équipes différentes… si personne ne le remplace chez les Leafs et qu’il réussit l’exploit à Vegas cette saison. Un scénario digne d’un pool de fin d’été.

Pas surprenant de voir le nom d’Alexander Ovechkin du côté de Washington, le meilleur buteur de l’histoire de la LNH, tout simplement.

À Edmonton, Connor McDavid et Leon Draisaitl atteignent les 100 points comme d’autres prennent leur café le matin. C’est devenu une habitude. Depuis plusieurs saisons, les deux machines offensives font exploser les compteurs. Résultat? Wayne Gretzky, pourtant légende absolue, a longtemps été le maître incontesté des 100 points — neuf fois avec les Oilers, deux fois avec les Kings. Il aurait pu figurer deux fois dans le tableau, mais McDavid et Draisaitl ont pris le relais à Edmonton. Puis, à Los Angeles, son propre exploit remonte à plus de 30 ans. Le temps passe, même pour les immortels.

Mention spéciale à Johnny Gaudreau, qui avait illuminé Calgary en 2021-22 avec ses 115 points. Aujourd’hui, son nom ne résonne plus que dans les souvenirs… pendant que Columbus attend toujours son tout premier marqueur de 100 points. Une case vide, comme à Seattle, à Nashville, à Vegas, ou chez les Devils — où la trappe a longtemps été plus sacrée que le talent offensif.

Des clubs qui n’ont jamais vu un joueur atteindre ce plateau, comme si le chiffre était réservé aux autres. On les regarde, on les encourage… mais on commence à se demander si ce n’est pas le tableau lui-même qui les évite.

Et vous, qui voyez-vous remplir les cases l’an prochain? Jack Hughes au New Jersey? Steven Stamkos — qui tentera de retrouver ses repères après une première saison difficile à Nashville? Logan Cooley avec les nouveaux Mammoth de l’Utah? Ou peut-être même Nick Suzuki à Montréal, soyons fous? 

En attendant, on peut toujours rêver… ou encadrer les 110 points de Mats Naslund comme une relique d’un autre siècle. Parce qu’à Montréal, le plateau des 100 points, c’est pas une cible: c’est une légende urbaine d’un lointain passé de plus en plus obscur…

Et si cette légende urbaine devenait enfin réalité? Allez, on prend les paris, qui sera le prochain à le faire?