Pourquoi prolonger le contrat de Mike Matheson est un no-brainer pour Kent Hughes

Il serait facile, à première vue, de penser que le Canadien devrait tourner la page sur Mike Matheson à la fin de la saison. Après tout, le vétéran défenseur québécois deviendra joueur autonome sans compensation, et plusieurs jeunes prometteurs frappent déjà à la porte — David Reinbacher et Adam Engström en première ligne, pour ne nommer que ceux-là.

Pourtant, laisser partir Matheson serait une erreur majeure. Le Canadien a entre les mains une occasion rare dans la LNH moderne : bâtir une brigade défensive complète, talentueuse et équilibrée sur trois paires, capable de rivaliser avec les meilleures équipes du circuit.

Imaginez un instant une défense composée de Lane Hutson, Noah Dobson, Mike Matheson, Kaiden Guhle, Alexandre Carrier, et un sixième défenseur solide en soutien, tous sous contrat pour plusieurs années. Peu d’équipes peuvent se targuer d’un tel mélange de talent, de mobilité et de créativité offensive à la ligne bleue. Et dans un contexte de plafond salarial serré, c’est pratiquement un luxe inatteignable. Sauf que le Canadien, lui, pourrait y parvenir.

Le moment est parfait. Le plafond salarial augmentera de façon marquée au cours des prochaines saisons, et le contrat de Patrik Laine quittera les livres dès l’été prochain. En d’autres mots, le Canadien aura l’espace nécessaire pour conserver Matheson à un prix juste, autour d’un contrat de trois à cinq ans. Un investissement logique, sécuritaire, et surtout intelligent pour une équipe qui se veut aspirante à moyen terme.

Au-delà des chiffres, Mike Matheson représente bien plus qu’un simple joueur. Il incarne la fierté locale, la maturité et la stabilité dont cette jeune défensive aura besoin dans les années à venir. Il connaît la ville, comprend la pression unique de jouer à Montréal et, surtout, il aime profondément porter ce chandail. Son leadership calme, sa polyvalence et sa capacité à transporter la rondelle font de lui un élément clé dans la transition offensive du Tricolore.

Échanger Matheson ou le laisser partir pour rien reviendrait à briser un équilibre que Kent Hughes et Martin St-Louis s’efforcent de bâtir depuis trois ans : celui d’une équipe jeune, talentueuse, mais soutenue par des vétérans capables de guider, de stabiliser et d’élever le jeu de leurs coéquipiers.

Dans un monde idéal, Montréal peut se permettre de miser à la fois sur l’avenir et sur des vétérans d’expérience. Et Mike Matheson incarne parfaitement cette jonction entre le présent et le futur. Le garder à Montréal, c’est miser sur la cohérence, la stabilité et la progression naturelle d’un groupe qui commence enfin à ressembler à une formation de calibre championnat.

Bref, ne pas le garder serait un pas en arrière. Avec la montée du plafond salarial, la flexibilité financière retrouvée et la chimie déjà en place, re-signer Mike Matheson est un “no-brainer” — comme on dit si bien.