Pourquoi Anthony Martineau croit que le slogan du CH devrait être « Go f**k yourself »

Le journaliste sportif Anthony Martineau a frappé un grand coup cette semaine avec une proposition audacieuse et pleine de caractère : selon lui, le nouveau slogan du Canadien de Montréal devrait être… « Go fuck yourself ». Une déclaration percutante, bien sûr teintée d’humour, mais surtout porteuse d’un message profond sur l’identité actuelle de l’équipe.

Dans une analyse vibrante et sincère, Martineau explique que ce slogan symboliserait parfaitement l’esprit de ce groupe, une équipe composée de joueurs et de dirigeants qui ont tous, à un moment ou un autre, été sous-estimés, critiqués ou rejetés. Autrement dit, des gens qu’on n’attendait pas, mais qui ont fini par faire mentir tout le monde.

Il rappelle d’abord à quel point plusieurs piliers du CH ont commencé leur parcours avec une étiquette d’outsider : Kent Hughes, critiqué dès sa nomination pour son manque d’expérience comme directeur général; Martin St-Louis, qu’on jugeait incapable de coacher dans la LNH après n’avoir dirigé que des équipes pee-wee; Samuel Montembeault, récupéré au ballotage avant de devenir gardien d’Équipe Canada; ou encore Cole Caufield et Lane Hutson, trop petits, disait-on, pour s’imposer dans la ligue.

Et la liste est longue : Brendan Gallagher, jugé trop petit et pas assez habile pour durer; Jake Evans, choix de 7e ronde que personne ne voyait dans la LNH; Arber Xhekaj, jamais repêché mais aujourd’hui pilier du vestiaire; Mike Matheson, autrefois considéré comme maladroit, devenu l’un des défenseurs les plus complets de l’équipe; et plus récemment, Juraj Slafkovsky, dont la sélection au tout premier rang du repêchage avait suscité une tempête de doutes. Tous, sans exception, ont dû prouver qu’ils appartenaient à ce niveau et le font, soir après soir.

Pour Martineau, ce fil conducteur est ce qui définit le Canadien d’aujourd’hui : une équipe bâtie sur le rejet, la persévérance et la revanche. À ses yeux, ce « Go fuck yourself » n’a rien de vulgaire dans ce contexte : c’est une manière de dire “on ne vous doit rien, mais on va vous le prouver encore”.

« Peut-être que ce qui fait la force de cette équipe-là, c’est justement que personne n’a jamais cru en elle », résume-t-il. Une philosophie qui, selon lui, part du sommet de la pyramide. Kent Hughes, Martin St-Louis, les jeunes joueurs et même les vétérans partagent une même énergie : celle d’un groupe qui avance sans attendre la reconnaissance des autres, mais en se nourrissant des critiques pour se dépasser.

Alors, si le slogan « Go fuck yourself » choque à première vue, il reflète peut-être mieux que jamais l’essence du Canadien version 2025 : une équipe résiliente, tissée serrée, qui n’a plus rien à prouver à personne, sinon qu’elle est là pour de bon.