Pas de Patrik Laine à Montréal l'an prochain de l'avis de Maxime Talbot

La saison de Patrik Laine avec le Canadien a été marquée par des montagnes russes. Arrivé à faible coût, son acquisition représentait un pari à peu de risques… mais aussi à potentiel élevé. Et c’est exactement ce que les partisans ont eu : des éclairs de génie offensif mêlés à des absences déroutantes.

Parmi les hauts, difficile de ne pas mentionner ses buts spectaculaires en avantage numérique. Peu de joueurs dans la LNH possèdent un tir aussi foudroyant et précis que Laine. Quand il est dans sa zone, il peut changer l’allure d’un match à lui seul. Il a offert au CH plusieurs moments électrisants avec ses lancers décochés comme des coups de canon, rappelant pourquoi il avait été repêché aussi haut en 2016.

Mais les bas, eux, ont souvent éclipsé ces moments de brillance. Trop souvent effacé à 5 contre 5, manquant d’engagement dans les replis défensifs, Laine a parfois été perçu comme un fardeau sur la glace, incapable de soutenir l’intensité que Martin St-Louis exige de ses joueurs.

Et c’est là que ça devient compliqué : son style de jeu, bien que spectaculaire par moments, ne cadre pas nécessairement avec la culture d’effort, de constance et d’implication que le Canadien tente de bâtir.

Maxime Talbot, ancien joueur et maintenant analyste, n’a pas mâché ses mots : pour lui, Laine représente un point d’interrogation dans le vestiaire. Il doute de sa place au sein d’un groupe jeune et uni, axé sur l’éthique de travail.

Voici ce qu'il avait à dire à L'Antichambre :

C'est toujours difficile pour moi en tant que joueur, en tant qu'ancien joueur, maintenant analyste, il faut quand même que je fasse mon travail objectivement. J'aime pas ça naturellement entrer dans le négatif, mais partager un vestiaire avec lui, en toute honnêteté, j'ai pas partagé beaucoup de vestiaires avec des gars que j'étais pas certain. C'est pour ça que j'ai eu la chance de de jouer dans les équipes gagnantes aussi. Donc la culture à tout prix pour moi, c'est extrêmement important et je pense pas que c'est un modèle de culture Patrick Laine. Alors si j'étais dans les souliers de Kent Hughes, pour moi, je ne lui donnerais pas la chance de revenir au camp d'entraînement.

- Maxime Talbot

La question demeure donc entière : Patrik Laine a-t-il encore sa place dans le plan à long terme du CH ? Cet été pourrait bien apporter une réponse.

Articles recommandés:

• Andrei Svechnikov envoie les Capitals en vacances
• David Savard explique pourquoi il a tant aimé jouer pour Martin St-Louis
• Tout pointe vers un retour de Claude Giroux à Ottawa
• 5 attaquants que le CH pourrait cibler avec une offre hostile
• Alexander Nikishin fera enfin ses débuts dans la LNH