«Noah Dobson n’est pas une super vedette à la Lane Hutson»

Noah Dobson: L’autre pilier que le CH n’espérait pas

Pierre Dorion a mis le doigt sur quelque chose. Non, Noah Dobson n’est pas Lane Hutson — même si leurs noms riment tous deux avec Matheson. Et c’est tant mieux ainsi.

Dans une publication de Le Retour avec Martin Lemay, l’ancien DG des Sénateurs a résumé ce que plusieurs oublient trop souvent. 

Dobson n’est pas un feu follet. Il ne traverse pas la patinoire comme Hutson ou Cale Makar, et il ne patine pas à la Mike Matheson, comme s’il avait des ressorts dans les jambes. Il revient d’une blessure à l’aine, et ça se voit. Pourtant, il est là. Toujours bien placé, toujours efficace. Pas besoin de sprinter quand on est déjà au bon endroit.

Le hockey, ce n’est pas qu’une question de vitesse ou de flash. C’est aussi une question de lecture, de calme, de constance. Dobson, c’est ça. Un défenseur qui ne fait pas de vagues, mais qui fait le travail. Et qui le fait bien.

Lane Hutson est unique. Il est spectaculaire, imprévisible, électrisant. Mais aucune équipe ne gagne avec six Hutson dans son alignement. Ceux qui ne jurent que par les feintes en zone neutre devraient peut-être revoir leur grille d’évaluation. Il faut des profils complémentaires. Des gars comme Dobson, justement.

Le Canadien a son joyau offensif à la ligne bleue. Il a aussi son stabilisateur. Celui qui ne fera pas la une, mais qui empêchera bien des buts… en flirtant avec le point par match, comme il l’a fait en 2023-2024.

En 2024-2025 — malgré une saison plutôt décevante — il a surpassé la moyenne de son équipe dans toutes les catégories avancées: Corsi, chances de marquer, occasions dangereuses… et même les tirs et chances concédées. Quand il est sur la glace, le jeu penche du bon côté — et pas juste à l’œil nu.

Alors oui, Dorion a raison. Les attentes doivent être réalistes. Dobson n’est pas Hutson, et c’est parfait comme ça. Montréal a les deux. Une rareté dans la LNH.

Savourez. Ne cherchez pas à comparer. Apprenez à reconnaître la valeur dans la discrétion. Parce que parfois, ce sont les joueurs moins flamboyants qui font la plus grande différence.