Nick Suzuki est le Sidney Crosby tranquille de Montréal

Maxime Talbot n’est pas du genre à lancer des comparaisons à la légère. Quand il parle de leadership, il sait de quoi il en retourne. Coéquipier de Sidney Crosby à Pittsburgh, Talbot a vu de près ce que ça prend pour mener une équipe au sommet. Il l’a d’ailleurs démontré en inscrivant les deux buts des Penguins lors du match ultime face à Détroit en 2009. Et selon lui, Nick Suzuki est taillé dans le même moule.

«Mais je pense que Nick, de la façon qu’il lead, c’est un leader tranquille comme Sid l’est», a-t-il affirmé sur les ondes de BPM Sports. Pas de cris, pas de bâtons cassés. Juste un gars qui se présente, qui travaille, qui inspire. Comme Crosby, Suzuki est calme, posé et toujours professionnel devant les médias.

Mais Talbot va plus loin. Il voit en Suzuki une «belle trempe de leader, à la Patrice Bergeron». Et là, on parle d’un modèle que tout le Québec connaît et respecte. Monsieur trophée Selke en personne. Bergeron, c’est le Crosby de chez nous. Et si Suzuki peut incarner ce type de leadership au sein du Canadien, on est en business.

«C’est pas du flamboyant, c’est un gars qui se présente et qui travaille fort. C’est un mordu de hockey», ajoute Talbot. Et il n’est pas seul dans l’alignement du CH selon l’ancien joueur. Il cite également les noms de Cole Caufield, Lane Hutson et Ivan Demidov comme des hockey nerds, des rink rats qui vivent littéralement à l’aréna. Des jeunes obsédés par leur développement, qui ne veulent jamais quitter la glace… même en plein mois de juillet.

Le CH n’a peut-être pas encore son Crosby. Mais s’il a son Bergeron, entouré de nerds du hockey qui respirent la passion et la discipline, l’avenir est prometteur. Ces gars-là ne font pas juste jouer au hockey. Ils le vivent. Et ça, c’est exactement ce qu’il faut pour bâtir une culture gagnante à Montréal.

Alors non, le capitaine du Canadien n’a pas les stats de Crosby. Non, il ne défoncera pas des portes en criant haut et fort — et il ne fera pas non plus de speech culte comme un certain Bob dans Les Boys — mais il pourrait bien ouvrir celles d’un succès durable pour le Tricolore… Alléluia!