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Une soirée qui fait du bien au moral des troupes
Le Centre Bell a retrouvé son souffle samedi soir… et les sourires étaient de retour en grand nombre au banc du Tricolore. Montréal a dominé Toronto 5-2, et ce n’était pas qu’une victoire, c’était une déclaration. Après cinq revers consécutifs, la troupe de Martin St-Louis a remis les pendules à l’heure avec une performance complète, du genre qui fait oublier les doutes.
Noah Dobson et Josh Anderson — deux fois plutôt qu’une — ainsi que Lane Hutson ont fait bouger les cordages. Derrière eux, Ivan Demidov et Mike Matheson ont orchestré le jeu avec deux passes chacun. Les quatre trios ont répondu présents. Quand tout clique, ça se voit: aucune paire de défenseurs n’a connu une soirée difficile, même Xhekaj et Struble, utilisés ensemble en fin de match, ont tenu le fort.
Jakub Dobeš, lui, a retrouvé ses repères. Un pourcentage d’efficacité de ,923 et des arrêts clefs, dont celui qui a précédé le poteau de Tavares en première période. Ce moment a changé la dynamique. Trente-deux secondes après la fin de la pénalité, Hutson ouvrait la marque sur une passe savante de Nick Suzuki, qui en profite pour récolter un 23e point en carrière contre les Leafs.
Le trio Bolduc-Suzuki-Caufield n’a pas marqué, mais il a imposé le rythme. Probablement leur meilleure sortie depuis qu’ils sont réunis. Et que dire de la combinaison Demidov-Kapanen-Slafkovský? Elle commence à ressembler à une trouvaille. Montréal a retrouvé son identité: vitesse, créativité, cohésion. Même Anderson, souvent critiqué, a chassé Joseph Woll du match… avant de sceller la victoire dans une cage déserte.
Toronto? Brouillon, incapable de capitaliser sur ses rares chances. Ekman-Larsson et Nylander — en avantage numérique — ont sauvé l’honneur, mais rien pour masquer le contraste entre les deux équipes.
Ce Canadien-là rappelle celui du camp d’entraînement et du début de saison. Si la magie dure, on pourrait bien reparler de dynamiques qui font rêver. Pour l’instant, savourons simplement le moment, il ne s’agit que d’une seule rencontre. Le CH a remis les mains sur le volant. Reste à voir pour combien de temps il gardera le pied à fond sur l’accélérateur… et que le match face aux Leafs n’était pas qu’un soubresaut avant la descente aux enfers.
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