Michael Hage brille… mais Martin Therriault nuance

Michael Hage: Un départ canon, mais des bémols à apporter

Trois matchs, neuf points, dont quatre buts. Michael Hage n’a pas perdu de temps pour s’imposer dans la NCAA. Avec deux buts face à Providence, il trône déjà au sommet des pointeurs du circuit universitaire. Un début de saison qui fait saliver les partisans du Canadien… mais qui mérite qu’on garde la tête froide.

Martin Therriault, dans le plus récent épisode de Processus, a bien résumé la situation. Oui, Hage est spectaculaire quand il a de l’espace. Au moment de l’enregistrement de l’émission, l’espoir du Tricolore avait joué deux rencontres. Oui, sept points en deux matchs, c’est mieux que zéro. Mais selon l’animateur, il faut aussi regarder comment il les obtient. Beaucoup de ses points ont été récoltés en supériorité numérique, dans des contextes où le talent peut s’exprimer sans trop d’opposition.

À son troisième match, Hage a marqué à cinq contre cinq. Un bon signe. Mais il serait imprudent de tirer des conclusions hâtives. Therriault souligne aussi que Mercyhurst, l’un des adversaires affrontés, n’est pas une puissance. Une équipe expérimentée, certes, mais pas dominante. Et dans les batailles à un contre un, Hage a parfois semblé vulnérable. Mentionnons que l'attaquant n'a que 19 ans et affronte des joueurs âgée majoritairement de 20 à 25 ans. Ce n’est donc pas un défaut alarmant, mais un signal clair: il y a du travail à faire.

Heureusement, il est à la bonne place. La NCAA, avec son équilibre entre entraînements sur glace, hors glace et matchs, est un terreau fertile pour développer la force physique et la constance. Les équipes de la LNH le savent et misent souvent sur ce parcours pour polir leurs espoirs. Alexandre Blais, choix de 4e ronde des Ducks, nous a confirmé en entrevue qu’il a lui-même choisi de passer par ce chemin pour les mêmes raisons.

Deux matchs, c’est mince. Trois, c’est encore trop peu pour s’emballer. On a vu des feux de paille brûler plus fort… avant de s’éteindre. Son potentiel est indéniable… mais le chemin vers la LNH est encore long.

Michael Hage est peut-être le «sauveur» que certains attendent à Montréal. Mais avant de lui confier les clefs du Centre Bell, laissons-lui le temps de renforcir les aspects qui doivent l’être. Le reste, c’est une question de temps… et de coups d’épaule.