Maxim Lapierre sur le coup salaud de Nick Cousins: «Cr****-y 20 games!»

La LNH avait une chance en or de faire passer un message… et elle l’a ratée.

Lors du match hors-concours de jeudi entre les Sénateurs et les Canadiens, au Centre Vidéotron de Québec, Nick Cousins a asséné un violent coup de bâton à Ivan Demidov. Un geste qui ne relève ni du jeu, ni de la compétition. Cousins a visé le bras, avec intention, dans une séquence qui n’a rien d’un accident. Et pourtant, la sanction est tombée: 2148,44$ d’amende. Une somme dérisoire, qui ne dissuade personne. La LNH veut du spectacle, mais ferme les yeux quand ça tourne au cirque.

Dans une discussion animée sur La Poche Bleue, plusieurs anciens joueurs ont dénoncé la légèreté de la sanction.

Maxim Lapierre a lâché crûment la solution: «Cr***-y 20 games! C’est tout. L’année prochaine, y’a pas personne qui va le faire le move.» Et il a raison…

Le consensus des panélistes est clair: ce genre de geste mérite une suspension exemplaire. Pas une tape sur les doigts. Surtout dans un match sans enjeu, où la frustration ne devrait jamais justifier la violence.

Nick Cousins ne sera pas en uniforme pour le match retour au Centre Bell. Il évite la confrontation… pour le moment, car il devra probablement respecter le fameux «code» entre joueurs de la LNH. Celui qui dit que le joueur doit assumer ses actes et en répondre dans le prochain affrontement entre les deux clubs, peu importe la date.

Pendant ce temps, Ottawa a échangé Zack MacEwen — qui n’a visiblement pas su être à la hauteur dans le brasse-camarades qui a suivi le coup vicieux sur Demidov — contre Kurtis MacDermid. Un autre bagarreur qui tentera de répondre aux Xhekaj. Le ton est donné: on prépare la revanche, pas la rédemption.

Ce qui choque le plus, c’est la valeur symbolique que la ligue accorde à la santé d’un jeune talent. 2148,44$, c’est le prix d’un coup qui aurait pu compromettre la carrière de Demidov. Jonathan Drouin l’a si bien dit: une blessure au poignet peut changer une carrière. L’agilité, la puissance, la précision… tout peut disparaître d'un coup. Parfois, ça ne tient qu’à un fil, ou qu'à quelques centimètres.

La LNH protège ses vedettes, mais pas toutes. Si le même geste avait visé Connor McDavid, la réaction aurait été différente selon Pascal Leclaire. C’est là que le bât blesse. Le traitement inégal des joueurs, selon leur statut ou leur notoriété, mine la crédibilité du système disciplinaire.

Ce genre de coup n’a rien à voir avec le hockey. Ce n’est pas du jeu, c’est de la lâcheté. Blesser un adversaire qu’on n’est pas capable de battre à la loyale n’a pas sa place dans le sport — professionnel de surcroît. La ligue avait l’occasion de tracer une ligne claire. Elle a préféré la voie facile… et inefficace.