Martin Therriault ne voit pas Reinbacher débuter l’année à Montréal

La publication de BPM Sports n’a pas déclenché une tempête médiatique, mais elle a tout de même suscité des réactions intéressantes dans les cercles de partisans du CH.

Dans un extrait du Club du Matin, Martin Therriault répond à une question à propos de David Reinbacher avec une analyse nuancée. Selon lui, le jeune défenseur est physiquement prêt pour la LNH, mais il lui manque encore du «millage». Ce n’est pas une question de talent, mais d’expérience. Enchaîner les matchs, gérer la fatigue, prendre des décisions rapides sous pression. 

Lors des séries à Laval, on a vu que la fatigue affectait son jeu. Rien d’inquiétant après avoir joué seulement 56 matchs en 2 ans, mais suffisant pour envisager un début de saison dans la Ligue américaine. 

J’aimerais simplement le voir une vingtaine de rencontres à Laval et là, par la suite, tu pourras l’amener à Montréal. 
- Martin Therriault

Et il a raison de soulever ce point.

Reinbacher est un cinquième choix au total. Ce genre de joueur, on ne le précipite pas. On le développe avec soin. Le CH a déjà trop souvent brûlé des étapes avec ses espoirs. Cette fois, il faut faire preuve de patience et de stratégie. Après tout, rien ne presse.

Kent Hughes et son équipe de développement ont d’ailleurs démontré qu’ils ne craignent pas de prendre leur temps avec leurs espoirs. Le plan semble clair: bâtir une fondation solide, même si cela implique de retarder l’arrivée de certains jeunes au Centre Bell.

Le camp d’entraînement sera crucial. Si Reinbacher montre qu’il peut tenir le rythme, tant mieux. Mais s’il a encore besoin de temps, Laval est le bon endroit pour lui. Et ce n’est pas une mauvaise nouvelle.

Un début de saison avec le Rocket libère un poste à Montréal. Des gars comme Mike Matheson, Arber Xhekaj, Jayden Struble — ou même Adam Engstrom — pourraient en profiter pour se faire valoir. Le CH pourra ainsi compléter son évaluation et, peut-être, bouger une pièce via une transaction. La profondeur à la ligne bleue est un luxe, mais elle doit être gérée intelligemment.

Bref, pas besoin de s’emballer. Reinbacher aura sa chance. Mais pour l’instant, laissons-le gagner ses galons. La patience, dans ce cas-ci, pourrait bien être la meilleure alliée du Canadien… et du défenseur autrichien qui aura seulement 21 ans en octobre.