Martin St-Louis modifie les deux unités d'avantage numérique

Martin St-Louis a finalement décidé que trop, c’était trop. Après presque deux semaines sans le moindre but en avantage numérique, un inquiétant 0 en 17, l’entraîneur du Canadien a remanié ses deux unités dans l’espoir de relancer une machine offensivement paralysée.

Les nouvelles combinaisons révélées à l’entraînement donnent le ton : Caufield–Suzuki–Slafkovsky–Bolduc (bumper)–Hutson sur la première vague, et Demidov–Kapanen (bumper)–Gallagher–Suzuki–Dobson sur la deuxième, avec un Caufield qui alterne entre les deux unités selon les séquences.

Une approche plus fluide, plus modulable… et clairement plus urgente.

Le problème du CH depuis quelques matchs ne se résume pas simplement à l'avantage numérique, mais il faut admettre que ça l'aide pas.

Comme on le rapportait dans un article plus tôt ce matin, depuis que Lane Hutson et Ivan Demidov se sont retrouvés ensemble sur le jeu de puissance, il y a eu quelques matchs étincelants, mais ensuite on a vu le même scénario revenir soir après soir : on cherche le jeu parfait. Une passe de trop. Un extra-move inutile. Une tentative spectaculaire qui arrive trop tard. Tout le monde veut offrir la feinte du match plutôt que d’envoyer un tir simple au filet.

Résultat?
Le jeu ralentit.
Les défenseurs adverses lisent tout.
Et la rondelle finit trop souvent lointaine de la cage.

À force de tricoter, le Canadien a rendu son avantage numérique prévisible. Le CH ne provoque plus rien, ne surprend plus personne. On attend le moment parfait… qui n’arrive jamais.

Avec ces nouveaux trios, Martin St-Louis espère ramener quelque chose qui manque cruellement depuis plusieurs matchs : de la simplicité, des tirs rapides, et surtout de la variété. L’ajout de Bolduc au poste de bumper, le repositionnement de Suzuki, et l’alternance de Caufield entre les deux unités montrent une volonté claire d’injecter de la vie dans un tableau qui s’était figé.

Reste maintenant à voir si ces changements suffiront à briser la séquence stérile. Une chose est certaine : si le Canadien veut éviter de perdre des points précieux au classement, il faudra que ces ajustements portent fruit… et rapidement.