Martin Lemay place Patrik Laine sur le premier jeu de puissance

Patrik Laine: Une arme fatale… mais à quel prix?

Fidèle à son habitude, Martin Lemay ne tourne pas autour du pot. Pour lui, la vérité est limpide: Patrik Laine doit être sur la première vague en avantage numérique. Son lancer sur réception est une «garnotte» légendaire, une menace capitale — pas simplement importante, CAPITALE.

Même André Tourigny le dit: «On a beau mettre un gars dessus, il réussit à la mettre dedans.» 

Le problème, c’est que cette vérité en cache une autre. Si Laine monte sur la première unité, qui descend? Lemay ne le dit pas. Il vante les mérites du Finlandais, mais oublie de nommer celui qui devra céder sa place. Et c’est là que ça coince.

Si Laine prend la position de tireur, il ne vole pas simplement un poste, il prend celui de Cole Caufield. Pas son rôle, son endroit de prédilection. Et Caufield, depuis le début de la saison, est en feu. Le déplacer, c’est le punir. C C’est lui retirer ce qui fait de lui un joueur d’impact.

Ce n’est pas une question de talent — les deux droitiers ont du flair — mais de complémentarité. Jumelés, ils se nuisent plus qu’ils ne s’aident. Avec un gaucher parmi les deux, on parlerait d’une double menace… mais ce n’est pas le cas.

Juraj Slafkovsky perdrait aussi ses compagnons de trio. Glisser sur la deuxième unité, et faire un excellent bumper devant le filet? Ce serait logique. Pourtant on ne règle rien. On bouge des pions sans logique, juste pour libérer de l’espace. Et pendant ce temps, la deuxième vague — celle qui s’installe plus vite selon Lemay — perd son tireur d’élite.

La solution est simple. Elle ne fait pas de bruit, mais elle fait du sens. Gardons les deux unités telles qu’elles sont. Laine peut dominer sur la deuxième vague, Caufield continuer de faire des ravages sur la première. Inutile de tout chambouler pour une «garnotte», aussi létale soit-elle.

On évoquait une double menace plus tôt. Avec Ivan Demidov sur le flanc droit et Laine sur le gauche, peut-on encore parler de «deuxième» vague? Les résultats viendront. Ils viennent déjà.