Marc Bergevin explique pourquoi il ne doit pas se fier aux fans pour faire son travail

Partout à travers la LNH, Marc Bergevin est reconnu comme l'un des meilleurs DG's de la ligue.

Travailleur acharné, il est de l'avis de tous les insiders le plus actif des DG's, constamment sur son téléphone pour se tenir au courant des disponibilités chez les autres formations. De plus, il ne perd pratiquement jamais de transactions. Sur les 150 échanges qu'il a effectuées dans ses presques 10 années à la barre du Canadien, on peut compter sur les doigts d'une seule main celles qu'il a perdu. C'est exceptionnel.

Pourtant, nombreux partisans de l'équipe ne se gênent pas pour le critiquer publiquement sur une base régulière, que ce soit sur les réseaux sociaux ou lors de lignes ouvertes radiophoniques.

Mais Bergevin ne peut pas se permettre d'écouter les fans lorsque vient le temps de faire son travail parce que les gens sont beaucoup trop émotifs et ont de la difficulté à comprendre toute la complexité, que ce soit en rapport à la masse salariale par exemple, derrière chaque transaction effectuée.

Pour donner un bon exemple, en entrevue avec le journaliste Jean-François Chaumont du Journal de Montréal, le DG du CH a donné l'exemple du Lightning de Tampa Bay, éliminés en quatre petites parties en première ronde des séries éliminatoires par les Blue Jackets de Columbus en 2019 malgré une récolte de 128 points en saison mais qui ont pourtant remporté la Coupe Stanley dès l'année suivante.

À Montréal, les partisans n'auraient pas accepté une telle disgrace et auraient assurément exigé une vente de feu de l'équipe et même plus après un résultat aussi décevant. 

"Si on avait vécu une situation identique à Montréal, on aurait réclamé de gros changements. On aurait exigé le départ du coach, du DG et du chauffeur d’autobus!"
- Marc Bergevin

Difficile d'être en désaccord avec lui là-dessus.

Comme on a pu le constater la patience est souvent de mise, comme pour son fameux reset, tant critiqué par les partisans mais qui semble commencer à vouloir porter fruit cette saison jusqu'à présent. [pub]