Louis Leblanc et David Desharnais se vident le coeur sur leur passage à Montréal

Lors d'un récent article "dossier choc", le TVASports.ca et Anthony Martineau ont choisi de revenir sur un phénomène que nous pouvons observer chaque jour à Montréal et qui est intéressant à aborder : La pression immense sur les joueurs du tricolore, particulièrement sur les patineurs québécois qui subissent les foudres des partisans au quotidien.

C'est l'une des beautés et une fierté de notre province, mais qui peut devenir lourde et excessive : La passion qu'on a envers notre équipe de hockey professionnelle.

La passion peut devenir trop quand la pression exercée sur les joueurs (québécois par dessus le marché) devient tellement forte qu'elle fait des ravages et a un impact réel sur la vie personnelle des athlètes, beaucoup plus qu'on pourrait le croire.

Louis Leblanc s'est prononcé sur le sujet. 

Le choix de première ronde du Canadien en 2009, un québécois, pratiquement repêché par la base partisane, a eu la chance d'être la favori unanime de la foule au jour J et d'entendre son nom scandé par des milliers de partisans euphoriques, mais la suite s'est corsée et pas à peu près.

Suite à son lent début de carrière, des gens s'acharnaient sur lui pour l'insulter et l'attaquer, sur les réseaux sociaux, comme dans la rue. 

Vous pouvez imaginer que ça laisse des traces sur une personne et que ça n'aide pas du tout un hockeyeur à se concentrer sur sa "game".

Nous le voyons encore au quotidien avec les Jonathan Drouin et Phillip Danault de l'édition actuelle, qui subissent chaque jour les foudres de certains amateurs mécontents, malgré toutes les belles choses qu'ils apportent à l'équipe.

C'est toujours plus facile de ne voir que le négatif.

Il est rapporté dans l'article que des personnes ont inondé le twitter de Phillip Danault cette saison pour l'insulter personnellement et le qualifier d'idiot... Parce qu'il était en quête d'un premier but en plusieurs mois ? Le parallèle fait avec l'idiotie est très boiteux.

On peut juger un joueur de façon constructive, mais ça doit demeurer respectueux, professionnel et surtout, constructif. 

Nous somme loin du constructif en attaquant personnellement un joueur.

Georges Laraque confirme que peu importe ce que disent les joueurs, ce qui se dit les affectent :

- "L'une des premières choses que les gars font après un match, c'est d'aller sur leur cellulaire, sur Twitter, sur Facebook, pour voir ce que les gens pensent d'eux."

Peut-être même sur cette page-ci et sur cette même publication, qui sait ?

David Desharnais, qui a été le joueur de centre numéro 1 du Canadien, a lui aussi qualifié la pression de jouer à Montréal comme étant "énorme" :

- "Je devais produire sur une base régulière. Tout le monde s'attend à ce que tu fasses des points à chaque match. Si tu ne le fais pas, tu dois toujours te justifier. C'est amusant jouer chez soi, mais ça implique beaucoup..."

Même le père de David Desharnais, Gilbert, devient très émotif quand on lui parle du passage de son fils à Montréal et de la façon dont il a dû gérer toutes les méchancetés dites sur son fils jours après jours.

En général, M. Desharnais a adoré voir son fils jouer avec l'équipe de son enfance, le Canadien, mais l'envers de la médaille n'est vraiment pas tout rose. Il n'y a pas de juste milieu. Tu produis, tu es un héros... tu ne produis pas, tu es un zéro.

Rappelons que même le maire de Montréal à l'époque Denis Coderre avait publié ceci :

- "Allo ? Un billet simple pour Hamilton pour David Desharnais svp..."

Les joueurs doivent donc se concentrer sur le positif, mais c'est évident que certains commentaires négatifs leur font de la peine et c'est bien de se le rappeler en tant qu'amateurs et de faire attention.

C'est le même son de cloche pour les parents de Louis Leblanc, qui ont été questionnés sur le passage de leurs fils à Montréal. 

Difficile pour les proches aussi et il y a plusieurs débordements...

Les personnes qui ont participé à ce petit "wake up call" : Laraque, Leblanc et Desharnais, en ont également profité pour lancer un fort message de support aux joueurs qui ont les deux pieds dedans actuellement : Phillip Danault et Jonathan Drouin.

Ils ont dit de très belles choses au sujet des deux québécois et savent très bien ce qu'ils vivent. 

Particulièrement Laraque, il a défendu avec force les deux attaquants québécois lorsque questionné à leurs sujets.

Supportons positivement nos joueurs, soyons constructifs et surtout, soyons fiers de nos joueurs québécois qui se donnent chaque soir pour le bleu-blanc-rouge.

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