Gilbert Delorme en furie contre Arber Xhekaj

Où est passé le Shérif?

Tom Wilson a encore fait du Tom Wilson. Une mise en échec sournoise sur Jake Evans, un sourire en coin, et personne pour lui rappeler que Montréal n’est pas une zone libre. Gilbert Delorme était en furie au micro de BPM Sports: «T’embarques sur la glace pis tu t’en vas direct dessus. Bang!» Anthony Marcotte, lui, s’interroge: Xhekaj est-il ébranlé depuis ses deux volées contre Nicolas Deslauriers et Tanner Jeannot? Parce qu’hier, il n’y a eu aucune représailles. Rien.

Le débat est brutal, mais légitime. Arber Xhekaj n’est plus le même depuis ces combats qui ont fissuré son aura d’invincibilité. On vous l’a confirmé plus tôt cette semaine: Georges Laraque n’est plus son entraîneur privé… et ça commence à paraître!

C’est peut-être là le problème. Oui, Xhekaj joue mieux au hockey pur, ses relances sont plus propres, son positionnement plus fiable. Mais soyons honnêtes, ce n’est pas pour ça qu’il est devenu une icône à Montréal. Sa force physique, son regard qui glace le sang, son statut de Shérif… voilà ce qui faisait trembler les bancs adverses. Aujourd’hui, cette aura s’effrite à vue d’œil.

Delorme l’a résumé avec rage: «Va sauter dessus! Calique. Poigne un 5, je m’en fous!» Parce qu’un coup de coude comme celui de Wilson, ça ne passe pas. Pas à Montréal. Pas quand tu portes ce rôle. Si Xhekaj ne retrouve pas cette flamme, il risque de devenir un mirage, un souvenir qui s’éteint au soleil couchant sur son fidèle destrier.

Le Canadien a besoin de son policier. Pas d’un défenseur lambda qui se contente de bien relancer. Ce club est jeune, il a besoin d’un protecteur, d’un joueur qui impose le respect. Wilson s’est pavané comme il le fait depuis dix ans, sans opposition. Hier, c’était le moment. Le match ne tournait pas en faveur du CH. Un geste fort aurait pu rallumer la mèche… ou au moins remettre les pendules à l'heure. Xhekaj a choisi la retenue. Mauvais choix.

Il est temps de se retrousser les manches. De rappeler pourquoi on l’appelait le Shérif. Sinon, la LNH ne lui pardonnera pas… et Montréal non plus.