L’avantage numérique du CH: de la domination à la panne sèche

Pendant une certaine période, le Canadien affichait un taux d’efficacité supérieur à 50% en avantage numérique. Une statistique hallucinante qui faisait trembler les défenses adverses.

Aujourd’hui, cette arme redoutable est devenue inoffensive. Cinq matchs sans le moindre but, malgré 17 occasions. Dix-sept opportunités de faire basculer des rencontres, d’effacer des défaites… toutes gaspillées. La question est simple: qu’est-ce qui a changé?

Le premier ajustement majeur est venu avec Ivan Demidov. Muté sur la première vague, il a provoqué des étincelles dès son arrivée. Puis, le souffle s’est éteint. Les équipes adverses se sont adaptées, certes, mais il y a plus. Juraj Slafkovsky, qui marquait à un rythme de 41 buts par saison, a été écarté du 5 contre 3 au profit de Noah Dobson. Ce dernier n’a rien à se reprocher. Il décoche des tirs foudroyants, sauf que le seul impact digne de mention est son lancer qui a atteint Charlie McAvoy au visage lors du match face aux Bruins. Pendant ce temps, Slafkovsky faisait le travail… tout comme Zachary Bolduc en début de saison.

Le problème ne se limite pas aux noms sur la feuille. Depuis que Demidov a rejoint Lane Hutson, on cherche à faire le jeu parfait — ou spectaculaire — avant de tirer. Trop de passes, trop de dentelle et le tir arrive trop tard… ou pas du tout. À trop viser la perfection, on récolte souvent la déception. L’avantage numérique est devenu prévisible. Une première vague qui monopolise le temps, une deuxième qui n’a plus d’impact… et manque de punch.

Alors, on fait quoi? Certainement pas reléguer Demidov sans réfléchir. C’est avec lui que le CH a été létal. Mais il faut rééquilibrer. Deux vagues capables de frapper du début à la fin, Slafkovsky et Bolduc en bumper? Dobson de retour avec Matheson pour stabiliser la ligne bleue. Et surtout, simplifier. Moins de passes inutiles, plus de tirs rapides. Le plan initial – deux unités dangereuses – doit redevenir la priorité. Parce qu’en ce moment, ce qui devait être un atout est devenu un handicap et, si rien ne change, ce ne sont pas seulement des points qui s’envolent… c’est une saison qui pourrait basculer.