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Lane Hutson n’est plus un pari, il est devenu un défenseur complet.
Quand Hutson a mis un pied à Montréal, une partie des amateurs ne voyait en lui qu’un défenseur minuscule promis à de grandes souffrances. Trop petit. Trop chétif. Il allait se faire avaler en deux présences, disait-on. Le même refrain tournait en boucle depuis le repêchage. Puis, il a patiné, il a créé, il a déjoué. Surtout, il a prouvé que frapper un joueur insaisissable relevait davantage du rêve que du jeu physique traditionnel. Les préjugés liés à son gabarit ont fondu plus vite que prévu.
Restaient alors les critiques sur son jeu défensif. Plusieurs voulaient des réponses. Est-ce qu’un défenseur de 5 pieds 9 pouces peut survivre à l’intérieur de sa zone contre des colosses de 220 livres? Est-ce que son flair offensif compenserait réellement ses limites? Tony Marinaro a très bien résumé ce débat dans The Sick Podcast, rappelant que son talent offensif n’a jamais été remis en question, mais que c’est en défense que les avis divergeaient. Depuis quelques semaines, ce discours change. Hutson ne se contente plus d’exister en zone défensive, il s’y impose.
Cette progression n’est pas arrivée par hasard. L’absence temporaire de Mike Matheson a amplifié — ou accéléré — cette évolution. Montréal devait envoyer quelqu’un pour écouler le temps en désavantage numérique, bloquer des lignes de passe, casser l’élan adverse. Le candidat logique, contre toute attente? Lane Hutson. On lui confie désormais des missions lourdes parce qu’il les mérite. Son sens du jeu lui permet de lire l’attaque adverse plus vite que la majorité des défenseurs du circuit. Il s’appuie sur son centre de gravité bas pour gagner des batailles que son gabarit ne lui promettait pas.
Tout indique qu’il n’est plus seulement un phénomène offensif. Il devient un véritable défenseur à deux volets, capable de créer au même rythme qu’il éteint les menaces. Ce n’est plus une surprise de le voir briser une séquence adverse, relancer l’attaque puis générer une chance de marquer dans la même présence.
À ce stade-ci de sa carrière, la vraie question n’est plus de savoir si le plus récent gagnant du Calder peut survivre défensivement. C’est de se demander à quel moment son nom entrera officiellement dans la conversation pour le trophée Norris. Parce que Lane Hutson, aujourd’hui, n’est ni petit, ni fragile, ni unidimensionnel. Il est dominant… au plus grand dam des autres formations de la LNH.
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