Lane Hutson et David Reinbacher: une amitié forgée dans l’adversité

David Reinbacher n’a pas eu la vie facile depuis qu’il a été repêché par le Canadien. Deux blessures majeures au genou, dont une qui a nécessité une opération, ont freiné son développement. Pourtant, malgré ces coups durs, l’Autrichien affiche aujourd’hui un sourire sincère à Laval, où il connaît sa plus longue séquence de matchs en carrière dans la Ligue américaine: 15. Pas la mer à boire, mais mieux que rien dans son cas.

«Il y a eu des moments sombres, reconnaît le cinquième choix au total du Canadien. Tu finis par te dire: voyons, qu’est-ce qui se passe?» a-t-il confié à Nicolas Cloutier, de TVA Sports, lors d’un entretien à la Place Bell.

Ces épreuves ont mené à des rencontres marquantes pour le jeune hockeyeur de 21 ans. Patrik Laine, blessé au même genou lors du fameux match préparatoire contre Toronto en 2024, est devenu un allié précieux. «Il a été là pour moi. Chaque jour, on était ensemble, les deux blessés. Il me lançait des blagues et s’assurait que je me bouge le c** et que je travaille», raconte Reinbacher. 

Mais s’il y a un joueur qui a pris une place spéciale dans son quotidien, c’est Lane Hutson. Leur complicité est née dès le premier camp de perfectionnement, où leur chimie sur la glace était évidente. Depuis, elle s’est transformée en une amitié solide. «Lane et moi, on vit dans le même bâtiment. Si vous saviez, il fait des choses assez drôles… Il met toujours ses bouteilles vides sur ma voiture», confie Reinbacher en riant.

Même si Hutson évolue avec le grand club, les deux défenseurs trouvent le temps de se voir, de partager des repas et de plaisanter sur l’idée de former un duo dans la LNH. «J’espère qu’on va avoir une brillante carrière ensemble», lance Reinbacher, qui garde cette ambition en tête. Certains diront que c’est utopique, mais sur papier, ça fait beaucoup de sens. L’arrière droitier a quand même le profil parfait pour compléter celui de Hutson…

En attendant, le jeune homme se concentre sur ce qu’il aime le plus: jouer au hockey. Et il le fait bien. À Laval, il ne se contente pas de survivre, il s’impose. Et ça, c’est tout sauf anodin pour un jeune qui a vu ses rêves vaciller deux fois.

Avec 3 buts et 9 points en 16 matchs, un différentiel de +5 et une confiance renouvelée, Reinbacher prouve qu’il demeure l’un des espoirs les plus prometteurs de l’organisation à sa position. Alors, comme dans tout bon réveillon québécois, souhaitons-lui tous de la santé pour 2026… le reste suivra bien.