Corey Pronman sort Lane Hutson de son Top-30 des meilleurs joueurs U23

Un classement vient de faire sourciller bien des amateurs de hockey montréalais.

Selon l’analyste Corey Pronman, de The Athletic, Lane Hutson, défenseur de 21 ans du Canadien de Montréal, occuperait la 34ᵉ place parmi les meilleurs joueurs de moins de 23 ans dans la LNH.

Une évaluation qui, à première vue, soulève plus de questions qu’elle n’apporte de réponses.

Difficile de ne pas se gratter la tête en voyant Hutson si bas sur la liste, lui qui a remporté le Trophée Calder il y a quelques mois à peine.

Comment expliquer qu’un défenseur capable de transformer l’allure d’un match, déjà considéré comme un élément central de l’avenir du Canadien, se retrouve derrière une trentaine de joueurs de sa génération?

D’autant plus que le site officiel de la LNH l’avait récemment classé… troisième meilleur joueur U-23, rien de moins.

En effet, neuf journalistes de NHL.com de s'étaient prononcés pour classer les 25 meilleurs joueurs qui répondent à ce critère et Hutson était 3e.

La principale critique qui revient à l’égard de Hutson, c’est son jeu défensif et son manque de gabarit et de robustesse physique. Pronman insiste sur cette limite, affirmant que malgré ses qualités offensives indéniables, le défenseur devra encore prouver qu’il peut dominer dans toutes les facettes du jeu contre les poids lourds de la ligue.

«Le jeu offensif de Hutson ne fait aucun doute; le doute se porte sur son jeu défensif, a affirmé Pronman dans un texte publié mardi. C'est un petit défenseur, sans jeu de jambes exceptionnel ni physique.», affirme-t-il,

«Il travaille dur, mais il peut être malmené physiquement, et sans qualités athlétiques de haut niveau, il aura du mal à défendre contre les attaquants les plus rapides et les plus puissants, surtout en séries éliminatoires», a ajouté l’analyste.

Or, plusieurs partisans voient les choses autrement : Hutson a déjà démontré qu’il peut compenser par son intelligence de jeu, sa mobilité et sa créativité offensive. Faut-il vraiment réduire son rang à cause d’un facteur physique qui ne l’a pas empêché de briller jusqu’ici?

Ce classement risque de faire jaser longtemps à Montréal.

Certains y verront une analyse froide et réaliste des limites de Hutson.

D’autres crieront au manque de reconnaissance envers un joueur qui a déjà prouvé, sur la glace, qu’il fait partie de l’élite montante.

Puis, le plus choquant et illogique dans le classement, est que l'on retrouve des attaquants et défenseurs n'ayant jamais disputé de parties dans la LNH, devancer Hutson.

Caleb Desnoyers du Mammoth de l'Utah par exemple, est au 21e rang. Il vient tout juste d'être repêché donc n'a jamais disputé de partie dans la LNH.

Même discours pour plusieurs défenseurs devant Lane Hutson, soit Zeev Buium (8e), Matthew Schaefer (9e), San Dickinson (15e), Artyom Levshunov (22e), Owen Power (27e), Zayne Parekh (30e), Carter Yakemchuk (31e) et Anton Silayev (33e).

Rappelons qu'Hutson avait aussi été négligé par les États-Unis en vue des Jeux Olympiques 2026, lui qui n'avait pas reçu d'invitation pour le camp préparatoire.

Quoi qu’il en soit, une chose est claire : voir Lane Hutson relégué au 34ᵉ rang après une saison recrue historique laisse planer un doute. Et ce doute, c’est justement ce qui alimentera les discussions au fil de la saison à venir.

À noter que par contre, les attaquants Juraj Slafkovsky (7e) et Ivan Demidov (10e) font partie de la liste.

Vous pouvez consulter le top 10 juste ici :