La différence entre produire et dominer : le cas Alex Zharovsky vs Ivan Demidov

Même si Alexander Zharovsky connaît actuellement d’excellentes performances dans la KHL à seulement 18 ans, il faut éviter de tirer des conclusions trop rapides en le comparant à Ivan Demidov.

Les statistiques peuvent parfois être trompeuses, surtout lorsqu’on ne tient pas compte du contexte dans lequel un jeune joueur évolue.

Dans le cas de Zharovsky, comme mentionné sur les ondes de La commission athlétique il profite d’un temps de jeu considérable au sein d’une équipe, le Ufa Salavat Yulayev, qui dispose de moins de profondeur que celle où jouait Demidov l’an dernier. Cela signifie qu’on lui confie plus de responsabilités et qu’il obtient davantage de minutes sur la glace, ce qui gonfle naturellement ses chiffres.

À l’inverse, Demidov évoluait dans un club rempli de vétérans, dont plusieurs anciens joueurs de la LNH. Son utilisation était donc plus restreinte, souvent sur un troisième ou quatrième trio , ce qui rendait ses statistiques moins éclatantes, mais son talent restait évident pour quiconque observait son jeu de près.

L’autre point fondamental à considérer, c’est l’aspect physique et structurel. Zharovsky démontre de belles habiletés offensives et une bonne vision du jeu, mais il est encore brut dans plusieurs aspects importants, notamment la rigueur défensive et le positionnement sans la rondelle. Son gabarit, encore en développement, fait en sorte qu’il est moins apte à rivaliser dans les batailles physiques ou à maintenir le rythme dans les zones fermées, ce qui est crucial au niveau professionnel nord-américain.

À titre comparatif, Ivan Demidov, malgré un début de saison plus timide l’an dernier, avait clairement franchi un cap après la période des Fêtes. À partir de là, il montrait toutes les qualités d’un joueur prêt à traverser l’Atlantique : puissance, constance, maturité dans ses décisions et capacité à s’adapter à un rythme de jeu plus exigeant.

Dans le cas de Zharovsky, même s’il affiche de jolis chiffres, on parle encore d’un joueur en progression, talentueux certes, mais qui a besoin de raffiner plusieurs facettes de son jeu avant d’être comparé à un espoir d’élite comme Demidov. Il ne s’agit pas de minimiser ses succès, mais simplement de remettre les choses en perspective : produire offensivement dans la KHL n’est pas la seule mesure du potentiel d’un jeune joueur, surtout lorsqu’il bénéficie d’un contexte favorable.

Bref, Zharovsky est prometteur et montre de belles qualités offensives, mais il n’est pas encore au même niveau que Demidov, ni en termes de maturité physique, ni de constance, ni de compréhension du jeu complet. Il a encore un bon chemin à parcourir avant d’être considéré comme un espoir du même calibre.