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À Montréal, chaque présence de Juraj Slafkovsky est décortiquée, analysée et parfois critiquée, et c'est compréhensible. Montréal est une une ville où les partisans mangent du hockey, sont engagés, et veulent que le meilleur pour leurs joueurs. Les attentes pour Slaf sont encore loin d'être comblées.
En Slovaquie, c'est une autre chose, on vénère déjà Slafkovsky. Et pour cause : l’ailier du Canadien de Montréal vient d’être nommé joueur de l’année dans son pays natal pour la troisième fois de sa jeune carrière, comme l'informe le journaliste slovaque Tomas Prokop.
À seulement 21 ans, il n’est déjà plus seulement un jeune joueur : il est le visage du hockey slovaque.
Le gala annuel de la Fédération slovaque s’est tenu, et Slafkovsky n’a pas fait les choses à moitié. Avant de mettre la main sur le trophée le plus prestigieux, il a d’abord été élu meilleur attaquant du pays. Comme un avant-goût de la consécration qui allait suivre.
Ce troisième titre de « Hokejista roka » s’ajoute à ceux de 2022 et 2024. Ce qui impressionne ? C’est la régularité du jeune homme. D’une année à l’autre, malgré la pression énorme à Montréal et l’évolution de son jeu, il réussit à conserver une aura qui le place au sommet du hockey slovaque.
Le scrutin n’était pourtant pas joué d’avance. Slafkovsky a dû devancer Martin Fehérváry, bon défenseur des Capitals de Washington, dans une course serrée qui démontre la vitalité du hockey slovaque actuel.
Mais à la fin, l’évidence a parlé : avec son jeu de qualité dans la LNH et son rôle central chez les Canadiens, Slafkovsky représentait le choix logique.
Au-delà du trophée, ce titre illustre aussi le contraste entre la perception locale et celle de l’Amérique du Nord.
Ici, à Montréal, chaque match est scruté, analysé, critiqué, que ce soit positif ou négatif. En Slovaquie, on célèbre sa trajectoire, on se reconnaît dans son parcours, et on mise sur lui pour porter l’équipe nationale lors des grands rendez-vous internationaux, lui qui sera d'office aux JO 2026.
Slafkovsky, déjà sacré héros olympique en 2022 avec sa médaille de bronze historique, n’est pas qu’un simple joueur prometteur : il est l’emblème d’une génération. Et si le Canadien mise sur lui pour épauler Nick Suzuki et Cole Caufield dans sa relance, la Slovaquie, elle, voit en lui le joueur capable de faire revivre ses plus belles heures de gloire.
Bref, ce n’est pas qu’une récompense individuelle : c’est une confirmation que Slafkovsky est déjà plus qu’un espoir, c’est une figure nationale. Et le plus inquiétant pour ses adversaires, c’est qu’il n’a pas encore atteint son plein potentiel.
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