Jiri Sekac admet que c'est son comportement hors glace qui l'a sorti de Montréal

Jiri Sekac n'a porté l'uniforme du Canadien de Montréal que pour l'instant de 50 rencontres au cours de la saison 2014-15. À ce moment-là, il était perçu comme un jeune joueur rapide possédant beaucoup d'habiletés avec la rondelle. Maintenant, à l'âge de 29 ans, il évolue avec le Lausanne HC dans la première division suisse. On peut dire qu'il a gâché sa carrière, chose qu'il avoue lui-même. 

L'attaquant s'est confié à TVA Sports à l'occasion d'une entrevue quant à ses dernières années.

« J’étais jeune et fou. Je ne me comportais pas comme un professionnel. Je pensais que c’était facile pour moi de jouer dans la LNH. Je n’ai pas suffisamment apprécié cette chance. »
- Jiri Sekac

À ses débuts, il était vraiment un joueur mystérieux qui sortait un peu de nulle part. Effectivement, celui-ci n'était pas repêché et, à l'âge de 21 ans, venait de connaître une excellente saison dans la KHL avec le Lev de Prague. Le Canadien avait remporté le derby en 2014.

« Deux ans plus tôt, j’étais un joueur que personne ne connaissait, pratiquement, puis j’ai eu une bonne saison dans la KHL avant d’arriver dans la LNH. C’était une situation difficile à gérer et je me suis égaré. Voilà ce qui est arrivé. »

Pourtant, à ses premiers coups de patin avec le Canadien, il connaissait de très bons moments avec ses 12 points, dont six buts, à ses 24 premières rencontres. Considérant qu'il évoluait sur le troisième trio avec un temps de glace moyen de 14 minutes, ce n'était vraiment pas si mal.

C'est après ça que ça s'était un peu gâté pour l'attaquant, lui qui n'a ramassé que quatre points lors des 26 matchs suivants.

« Mon comportement non-professionnel à l’extérieur de la glace a évidemment affecté mes performances, qui étaient inconstantes. Et la qualité la plus importante dans la LNH est la constance, la capacité de performer chaque soir. J’ai été stupide pendant un bout de temps. Je croyais que ce n’était pas de ma faute, que l’on ne me donnait pas assez de chances de me faire valoir. Avec l’âge et l’expérience, j’ai compris aujourd’hui. » 

Les dirigeants du Canadien lui ont d'ailleurs averti à maintes reprises quant à ses soirées arrosées. Naïf, il a préféré ne pas écouter ces avertissements.

« Quelques personnes sont venues me parler et m’ont avisé de changer mon comportement, mais dans ma tête, c’était simplement quelque chose que je voulais faire. Je suis quelqu’un de têtu. Si je veux faire quelque chose, je vais probablement le faire, tout simplement .»

Sekac a finalement été échangé  le 24 février 2015 aux Ducks d'Anaheim en retour de Devante Smith-Pelly.

Aujourd'hui, Sekac vit avec sa famille très confortablement en Suisse. 

« C'est différent ici. Je ne veux rien dire de mal sur la Russie, j'étais bien traité là-bas. C'est parfait à Moscou. Mais ici, c'est plus tranquille, plus calme. Il y a moins de trafic. Les montagnes sont superbes. »

Sekac a conclu son entrevue en posant un oeil sur son passé avec un peu de recul.

« Évidemment, je préférerais jouer dans la LNH en ce moment. Je ne sais pas si j'ai des regrets, parce que c'était plaisant de toute façon. Mais, ouais, évidemment, j'aurais fait des choses différemment, c'est sûr. »