Jacob Fowler veut arrêter plus que des rondelles : il vise aussi un diplôme universitaire

Jacob Fowler, grand espoir devant le filet de l’organisation du Canadien, a récemment attiré l’attention non pas seulement pour ses arrêts, mais pour ses choix hors glace. Le jeune gardien a pris la décision de poursuivre ses études universitaires en ligne à Boston College tout en se lançant dans une carrière de hockey professionnel, une démarche qui témoigne d’une maturité chez un joueur de son âge.

Repêché par le Canadien en 2023, Fowler n’a cessé de se démarquer dans la NCAA. Avec Boston College, il a enchaîné les performances solides, récoltant notamment le prestigieux Mike Richter Award remis au meilleur gardien du hockey collégial américain. Ces exploits auraient pu suffire à justifier une concentration exclusive sur sa carrière sportive. Pourtant, Fowler voit plus loin que la patinoire, comme le rapporte HabsOnReddit :

« J’ai l’impression que ce serait du gâchis si je ne poursuivais pas mes études… Vous ne voulez pas être bon dans un seul aspect de votre vie, parce que le hockey ne durera qu’un certain temps », a-t-il expliqué récemment.

Jacob Fowler

Conscient que la carrière d’un athlète peut basculer à tout moment, Fowler a choisi d’investir dans son avenir académique. Il suit présentement des cours en ligne en communication créative, après avoir déjà complété des cours en religion et en communications. Le gardien admet ne pas être un passionné d’école dans le sens traditionnel, mais il refuse de laisser passer l’occasion d’obtenir un diplôme d’une institution comme Boston College, surtout que l’université continue de couvrir les frais tant qu’il progresse dans son parcours.

Fowler sera le numéro un du Rocket de Laval dans la Ligue américaine, un rôle à temps plein qui exigera toute son énergie et sa concentration. Pourtant, Fowler a choisi d’ajouter un défi supplémentaire à son quotidien en suivant un cours en ligne au Boston College dans le but d’obtenir un diplôme en communication.

L’espoir du Canadien ne cache pas qu’il n’a jamais été un étudiant modèle :

« Je ne suis pas un étudiant passionné, mais je veux obtenir mon diplôme et faire de mon mieux à l’école », a-t-il confié. Son rapport avec les études a d’ailleurs longtemps été teinté par son obsession pour le hockey. « Les gens vous diraient que j’ai toujours été un peu l’enfant du hockey, même quand j’étais vraiment petit. Mes parents, qui sont avocats, n’aimaient pas ça parfois, parce qu’ils menaçaient de m’enlever le hockey. J’ai toujours su qu’ils ne le feraient probablement pas, alors j’ai pu repousser un peu les limites avec l’école », a raconté Fowler en riant.

Jacob Fowler

Avec les années, il admet avoir fait du chemin. « Je me suis définitivement amélioré. Mais je pense que le personnel de l’école dirait que je leur mets un peu plus de pression que peut-être certains des autres gars quand il s’agissait de l’école. Mais j’ai vraiment grandi un peu et j’ai mieux réussi à l’école et en classe. »

Aujourd’hui, Fowler veut prouver qu’il est capable de concilier ses ambitions sportives et académiques. Si le hockey demeure sa priorité absolue et son emploi à temps plein, il est convaincu que décrocher un diplôme en communication lui offrira une base solide pour l’avenir. Une vision à long terme qui témoigne déjà de la maturité d’un gardien appelé à devenir une pièce maîtresse de l’organisation montréalaise.

Ce choix comporte évidemment son lot de défis. Le calendrier exigeant du hockey professionnel, jumelé aux déplacements, à l’entraînement et à la récupération, laisse peu de place à une vie étudiante. La fatigue, la discipline nécessaire et les sacrifices liés à une double vie ne sont pas à sous-estimer. Mais Fowler semble prêt à relever ce défi, misant sur la flexibilité des cours en ligne et le soutien institutionnel. Boston College a d’ailleurs récemment développé un partenariat avec l’Association des joueurs de la LNH pour faciliter le retour aux études ou la poursuite d’un diplôme chez les joueurs actifs, preuve que cette voie est de plus en plus valorisée dans le monde du hockey.

Au-delà du gardien prometteur qui pourrait bientôt défendre le filet du Tricolore, Fowler veut bâtir une identité plus large que celle d’athlète.

En se projetant dans un avenir qui dépasse la glace, il envoie aussi un message fort aux autres jeunes joueurs : il est possible d’aspirer aux plus hauts sommets dans son sport tout en préparant l’après-carrière. À une époque où le hockey se vit souvent comme une course, sa vision équilibrée fait figure d’exemple.