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Jacob Fowler: Calme olympien, blanchissage historique… et casse‑tête imminent pour le CH
RDS l’a souligné à juste titre. Jacob Fowler vient de devenir le 3e plus jeune gardien de la prestigieuse histoire du Canadien à signer un blanchissage. Patrick Roy à 20 ans et 102 jours, Carey Price à 20 ans et 184 jours, puis Fowler à 21 ans et 26 jours. Le décor historique est posé, pourtant la réalité actuelle va bien au-delà du simple exploit statistique.
Le jeune gardien n’a rien d’un néophyte effacé qui s’invite timidement dans la LNH. Il montre un calme et une technique qui rappellent les vétérans du circuit, une maturité déjà relevée — après son premier match de la saison — lorsque Brendan Gallagher avait frôlé la comparaison avec Price. Ce n’était pas une exagération gratuite, c’était un avertissement sur son plafond.
La rencontre au Centre Bell face à Pittsburgh a confirmé le tout. Fowler a été fumant à plusieurs occasions, notamment devant Sidney Crosby, qui n’a pas souvent l’habitude d’être stoppé par des gardiens aussi peu expérimentés. Ses coéquipiers du CH ont livré un match presque sans faille devant lui, mais uniquement parce qu’ils savaient qu’il veillait derrière eux pour effacer la moindre erreur. La confiance qu’il inspire est devenue palpable, presque encombrante tant elle bouscule la hiérarchie. Le cerbère américain montre une fiche de 2-1-1, un taux d’efficacité de 2,49 et un pourcentage d’arrêts de 0,915 dans la LNH.
Son entraîneur, Martin St-Louis, a d'ailleurs affirmé que le jeune homme se comportait comme quelqu'un de prêt à évoluer dans la grande ligue depuis longtemps.
Son entrée dans l’histoire pose désormais un problème à l’organisation. Samuel Montembeault rejoindra bientôt le groupe… et personne n’a envie d’un autre ménage à trois devant le filet. Le scénario a déjà prouvé qu’il ne rend service à aucun des gardiens, encore moins à une équipe qui aspire à progresser.
Deux avenues logiques se dessinent. Garder le statu quo et conserver trois gardiens avec le grand club ou retourner Fowler ou Jakub Dobeš à Laval. Aucun des deux ne doit passer par le ballotage, ce qui protège les actifs, mais complique la décision. En allant au mérite pur, aucun des deux jeunes ne mérite d’être sacrifié au retour de Montembeault — pourtant indiscutable numéro un avant le début du camp.
La situation devient alors limpide. Montréal devra trancher. L’organisation a réclamé de la performance. Fowler en offre trop pour être ignoré. Le beau problème est devenu un vrai dilemme.
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