Ivan Demidov et David Reinbacher font déjà du surtemps à Brossard

À Brossard, l’été est jeune, rapide et affamé. Ivan Demidov et David Reinbacher, deux des visages les plus prometteurs du Canadien, ont encore choisi la glace plutôt que le repos. Cette semaine, ils étaient une fois de plus sur la patinoire et pas pour faire joli.

Les deux espoirs ont été les derniers à quitter la patinoire, après une heure de jeu à trois contre trois sur une demi-glace. Rien de spectaculaire, mais tout un signal. Les enchaînements répétés, la sueur, l’intensité… ça sent bon. Au figuré, bien sûr.

Demidov, eh oui encore lui, semble incapable de passer une journée sans hockey. Kent Hughes va bientôt devoir faire augmenter le nombre de gardes de sécurité du Complexe CN pour l’empêcher d’y faire son nid. Depuis son arrivée à Montréal, il multiplie les séances, les apparitions, les clins d’œil aux partisans. Il veut s'imposer d’entrée de jeu. Ce genre de mentalité, ça ne s’enseigne pas. Ça s’incarne.

Quant à Reinbacher, les nouvelles sont rassurantes. Son genou gauche, qui avait soulevé quelques inquiétudes, ne montre aucun signe de faiblesse. On le voit très à l’aise sur une autre vidéo captée à Brossard.

Fluide dans ses déplacements, solide sur ses appuis, sans la moindre hésitation.

Le défenseur autrichien aura sa chance dès le début de la saison. Il n’y a pas de doute, une place l’attend dans la brigade défensive du CH. À lui de ne pas la perdre. Et s’il continue à travailler comme il le fait en plein mois d’août, il ne devrait pas avoir à s’inquiéter. Ce genre de scène, captée loin des projecteurs, en dit souvent plus que les grandes conférences de presse. Espérons simplement qu’il demeure en santé pour se faire valoir et démontrer aux partisans pourquoi il a été préféré, entre autres, à Matvei Michkov.

À Montréal, le hockey ne prend jamais de vacances — et à voir Demidov et Reinbacher, on comprend vite que le futur du CH ne compte pas attendre l’automne pour se faire entendre. Les jeunes dictent le rythme. Les vétérans n’ont qu’à suivre — ou se tasser sur l'accotement.