Ivan Demidov a de la compétition à l'interne pour le Calder

Le Canadien de Montréal ne se contente plus d’espérer un trophée Calder. Il en collectionne les prétendants.

Lane Hutson l’a remporté en 2024-2025. Ivan Demidov savait qu’il aurait de la compétition en 2025-2026 — Schaefer, Buium et quelques autres — mais il demeure le favori.

Selon Harman Dayal, journaliste pour The Athletic, plusieurs autres noms commencent à attirer l’attention dans la catégorie des surprises de l’année:

• Easton Cowan, à Toronto, montre déjà des flashes de créativité malgré un rôle plus effacé.
• Emmitt Finnie, choix de septième ronde des Red Wings, s’est imposé sur le premier trio avec Larkin grâce à sa vitesse et son acharnement.
• Arseny Gritsyuk, chez les Devils, combine énergie de grinder et flair de top-6.
• Ben Kindel, à 18 ans, tient le centre de la troisième ligne à Pittsburgh avec une intelligence de jeu rare.
• Arturs Silovs, ancien MVP des séries de la AHL, s’est imposé comme partant chez les Penguins avec une moyenne de ,919.

Ce qui retient surtout l’attention, c’est que deux autres recrues du CH s’invitent dans la discussion.

Tout d’abord, il y a Jakub Dobes. Le gardien tchèque de 24 ans n’a pas seulement volé la vedette à Samuel Montembeault, il a aussi écrit l’histoire. Premier gardien recrue à amorcer deux saisons consécutives avec une fiche de 5-0-0, Dobes est maintenant à 6-0-0, avec une moyenne d’efficacité de ,930. Il a remporté son dernier duel face au Kraken et sauvé près de dix buts au-dessus des attentes, bon pour le quatrième rang du circuit Bettman. Il vient d'ailleurs de recevoir la troisième étoile du mois d'octobre dans la LNH. Pas chez les recrues. Non, dans toute la LNH.

Kevin Woodley, spécialiste des gardiens, souligne que Dobes a enfin maîtrisé ses outils: gabarit, puissance, souplesse, tout est mieux canalisé. Le chaos contrôlé est devenu une méthode.

Ensuite, Oliver Kapanen. Le centre finlandais de 22 ans a déjà quatre buts et sept points en onze matchs, malgré un temps de jeu limité et une utilisation en désavantage numérique. Il évolue aux côtés de Demidov, mais ne se contente pas de suivre le rythme. Il complète, il anticipe, il récupère. Ironiquement, c’est en désavantage numérique qu’il brille, alors qu’il n’a toujours pas vu la glace en avantage. Son jeu défensif est mature, ses lectures sont précises et son positionnement est irréprochable. Son taux de tirs convertis est élevé, certes, mais son impact dépasse les chiffres.

Le CH ne mise plus sur un sauveur. Il bâtit une armée… et si les projections se confirment, ce noyau pourrait bien dominer la LNH pendant de nombreuses années.