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La question posée dans Le Retour avec Martin Lemay a de quoi faire jaser: Ivan Demidov peut-il atteindre les 70 points dès sa première saison dans la LNH?
Steve Bégin n’a pas hésité. Selon lui, le jeune Russe n’a pas encore atteint son plein potentiel. Loin de là. Il croit que Demidov va se dégêner au fil des matchs et que la barre des 70 points est non seulement atteignable, mais réaliste. Il évoque même Slafkovsky — auteur de 50 points à sa première saison complète — pour appuyer son propos.
Éric Bélanger, lui, se montre plus prudent. Il doute que Demidov puisse maintenir le rythme avec son trio actuel. À cinq contre cinq, la production est limitée. Il pointe du doigt le manque de constance de Newhook et l’absence d’un vrai deuxième centre comme frein à une telle récolte.
Le débat est pertinent, mais il mérite d’être nuancé. Les deux anciens joueurs ont raison, chacun à leur manière. Le Canadien n’a pas encore trouvé la combinaison idéale pour maximiser le potentiel de Demidov. Un deuxième centre capable de dicter le jeu — qu’il s’agisse de Kirby Dach, Zachary Bolduc, d’un rappel de Laval ou d’un joueur acquis par transaction — pourrait transformer la dynamique du trio et libérer encore plus le talent du jeune attaquant.
Cela dit, Demidov n’est pas un joueur ordinaire. Il possède ce rare instinct de création, cette capacité à générer des occasions même dans des contextes défavorables. Il n’a pas besoin d’un joueur élite à ses côtés pour produire. Comme les Lemieux, Gretzky ou Crosby dès leurs débuts, il peut faire briller des coéquipiers moins doués simplement par sa vision et son anticipation.
Le jeu de puissance du Canadien tourne à plein régime et Demidov y joue déjà un rôle clef. Il provoque des fautes, attire les défenseurs et trouve — ou invente — des lignes de passe que peu de recrues osent tenter. Il perdra quelques points en route, c’est inévitable. Toutefois, il produit actuellement à un rythme de 71,07 point sur une saison complète, malgré un temps de jeu moyen de 13:47. C’est donc une cible ambitieuse, mais atteignable.
Le talent est là. Le désir aussi. Il reste à voir si l’organisation lui offrira le soutien nécessaire pour franchir ce cap. Si Martin St-Louis ajuste ses combinaisons comme il l’a fait tant de fois, Demidov pourrait bien surprendre. Il ne lui manque qu’un peu d’aide pour transformer ses flashs de génie en constance offensive.
Les prochaines semaines diront si Demidov peut transformer les promesses en production… mais une chose est sûre, il ne manque pas grand-chose pour que le compteur s’emballe. Alors, vous êtes équipe Bégin ou Bélanger sur celle-là?
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