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Historiquement, le quatrième choix est synonyme de malheur

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Zachary Hickling

La loterie de la LNH : un rendez-vous tant attendu, mais souvent empreint de frustration pour les équipes et leurs fans. Chaque année, cet événement crucial offre un mélange d'espoir et de déception. Cette année, l'espoir et les craintes des partisans du Tricolore réside dans un cinquième choix au total.

Mais en fait, historiquement parlant, vaut t'il mieux craindre ou être optimiste ? L'analyse de Jean-Nicolas Blanchet de TVA Sports peut nous aider à dormir la nuit.

Du calme, l'avenir est prometteur !

La mauvaise nouvelle, c'est que le Canadien n'a aucune chance de sélectionner Macklin Celebrini, le phénomène de l'université de Boston. On ne pouvait qu'y rêver lors du tirage de la loterie.

Mais, la bonne nouvelle : historiquement, dans la LNH, les cinquièmes choix ont été sensationnels !

En moyenne, un joueur sélectionné en cinquième position a disputé 839 matchs dans la LNH. Seul un joueur, le défenseur Olli Juolevi, repêché en 2016, a joué moins de 100 matchs. Sur 34 joueurs, seulement quatre ont été considérés comme des flops, dont Michael Dal Colle, Richard Jackman et Stanislav Chistov.

Près d'un tiers de ces choix ont eu un impact significatif dans la ligue, incluant des noms prestigieux comme Jaromir Jagr, Thomas Vanek, Blake Wheeler, Carey Price, Phil Kessel, Brayden Schenn, Morgan Rielly, Noah Hanifin et Elias Pettersson.

De plus, plusieurs joueurs ont connu des carrières remarquables, bien qu'ils n'aient pas été les meneurs de leur équipe, tels que Daymond Langkow, Darius Kasparaitis, Eric Brewer et Elias Lindholm.

C'est à se demander : le Canadien aurait-il été mieux avec un choix plus haut ?

Le choix est toujours mieux chez les voisins.

Et si vous ressentiez de la déception parce que le CH ne sélectionne pas plus haut, pas même d'un rang, l'histoire nous dit qu'il faut plutôt s'en réjouir.

Depuis 1990, les choix de quatrième position n'ont pas été meilleurs que les cinquièmes choix en général. Au contraire !

En moyenne, un joueur sélectionné en quatrième position dispute 651 matchs en carrière, soit plus de deux saisons de moins que celui choisi au cinquième rang.

De même, un attaquant repêché en quatrième position accumule en moyenne 391 points, tandis que les cinquièmes choix en amassent 682.

Les noms des flops se retrouvent également parmi les quatrièmes choix, avec des joueurs tels que Pavel Brendl, Griffin Reinhart, Alexander Volchkov et Jason Bonsignore.

Quant aux joueurs d'élite, ils sont encore plus rares chez les quatrièmes choix, comptant seulement six représentants : Paul Kariya, Roberto Luongo, Nicklas Backstrom, Alex Pietrangelo, Cale Makar et Mitch Marner.

On a évité le pire : le sixième choix.

Ah, mais là, nous pouvons remercier les règlements de la loterie de la LNH que nous n'avons pas descendu au 6ᵉ rang.

Règle générale, les joueurs choisis en sixième position ont une carrière un peu moins brillante que ceux sélectionnés en cinquième place. Leur parcours moyen dans la LNH compte environ 600 matchs.

Bien sûr, il y a eu des réussites. Les Flyers ont fait mouche avec Peter Forsberg en sixième position (1 248 points), tandis que les Oilers ont eu de la chance avec Ryan Smith (842 points). Mais il y a aussi eu des déceptions. Par exemple, Scott Scissons, choisi par les Islanders, n'a joué que deux matchs dans la LNH.

Parmi les autres flops, on trouve Steve Kelly (24 points), qui n'a marqué que neuf buts en 149 matchs avec les Red Wings, et Jake Virtanen, qui a finalement pris le chemin de l'Europe après 317 matchs dans la LNH.

Le sixième choix a connu à la fois des succès et des échecs, mais il semble souvent être un terrain plus risqué que le cinquième choix.

Premier arrivées, mieux servi

Si vous aspiriez à un choix dans les trois premiers, c'est vrai : les dépisteurs se trompent bien moins souvent avec ces sélections.

Le joueur ayant disputé le moins de matchs parmi tous ceux repêchés depuis 1990 est le troisième choix du Lightning en 2001, Alexandr Svitov, avec seulement 179 matchs. Sur les 51 joueurs repêchés dans le top 3 entre 1990 et 2007, 46 ont joué plus de 500 matchs en carrière, et 27 ont même atteint la barre des 1000 matchs.

Mis à part Svitov et Cam Barker, les troisièmes choix ont généralement connu une carrière respectable ou exceptionnelle.

La même tendance se retrouve chez les choix de deuxième rang, à l'exception de Andrei Zyuzin.

Et en ce qui concerne les premiers choix, à part Rick Dipietro, tous ont accumulé plus de 600 matchs dans la LNH. Reste à voir comment Connor Bedard va s'en tirer!

Alors, êtes-vous plus optimiste pour le choix du Canadien ?

Source: TVA Sports