Gilbert Delorme: «Il était dans la face de tout le monde»

Slafkovsky: enfin le style qu’on attendait

Juraj Slafkovsky n’a jamais été repêché pour ses mains de chirurgien ni pour sa vision de jeu à la Connor McDavid. Ce que le CH voulait en le sélectionnant au tout premier rang du repêchage de 2022, c’était un gros bonhomme capable de faire mal, de créer le chaos, de s’imposer physiquement et de faire respirer ses coéquipiers offensifs.

Face à Detroit, Slafkovsky a livré un match qui ressemble à ce qu’on attend de lui depuis le jour un. Pour une fois, tout le monde était d’accord au Club du Matin: il l’a fait.

Gilbert Delorme, sur les ondes de BPM Sports, n’a pas mâché ses mots: «Il était dans la face de tout le monde, il frappait, il était craint.» Le genre de performance qui fait lever les sourcils, qui donne envie de croire. Delorme ajoute: «Moi, je veux voir un Slafkovsky engagé de même tous les soirs!» Et il a bien raison. Ce style-là, c’est celui d’un attaquant de puissance moderne, celui qu’on espérait voir émerger depuis trop longtemps.

Anthony Marcotte, lui, souligne un point crucial: quand Slafkovsky est le meilleur joueur de son trio, c’est digne de mention. Parce que briller dans une ligne avec Suzuki et Caufield, c’est tout sauf évident.

Contre Chicago, il a non seulement bien positionné son corps toute la soirée, mais il a bien failli faire dévier lui-même le tir sur le but décisif.

Le journaliste de TVA Sports, Anthony Martineau, a mis le doigt sur ce que plusieurs ont vu: «Qui crée le chaos devant le filet avec sa combativité et sa fougue? Juraj Slafkovsky.» Sa place est sur le premier trio, et il commence à le prouver.

L’entraîneur des Blackhawks a même tenté de blâmer le Slovaque pour la chute du défenseur sur Spencer Knight, criant à l’obstruction. Une preuve de plus que Slafkovsky fait le sale boulot, celui qui permet aux autres de briller.

Zachary Bolduc remplit le rôle de bumper devant le filet à merveille. Il serait peut-être temps de déplacer le grand Slafkovsky sur la deuxième unité en avantage numérique… et ainsi permettre à Ivan Demidov de rejoindre la première vague.

Slafkovsky a déjà dit vouloir s’inspirer de Brady Tkachuk. Ce n’est pas une mince affaire, mais s’il continue sur cette lancée, le CH pourrait bien avoir mis la main sur un joueur qui change la donne. Slafkovsky semble comprendre ce qu’on attend de lui. Et pour 7,6 millions de dollars par saison jusqu’en 2033… il commence à le livrer.