Georges Laraque pète sa coche en direct contre Arber Xhekaj

Le Canadien de Montréal a poursuivi sa glissade au classement avec une autre soirée cauchemardesque, s’inclinant 8 à 4 contre les Capitals de Washington. Mais au-delà du pointage déjà lourd, c’est l’attitude de certains joueurs du CH qui a fait réagir… et pas à moitié.

Sur les ondes de BPM Sports ce midi, Georges Laraque a complètement explosé. L’ancien dur à cuire n’a pas pris de gants blancs pour dénoncer ce qu’il considère comme un manquement majeur : l’absence totale de réponse à la mise en échec de Tom Wilson contre Jake Evans.

Selon Laraque, la défaite en soi n’était pas une surprise : « On le savait qu’on allait perdre. On marque, oui, mais on a une équipe décimée. » Pour lui, le vrai problème se situe ailleurs : dans l’identité que le Canadien prétend avoir développé depuis deux ans. Cette fameuse pack mentality, l’idée d’une équipe soudée où chacun protège l’autre, a complètement disparu hier soir.

« C’était honteux. J’ai jamais vu ça. »

Laraque a pointé du doigt plusieurs joueurs, en commençant par celui qu’il défend depuis longtemps : Arber Xhekaj. L’ancien NHLer n’a pas mâché ses mots.

Selon lui, Xhekaj, qui devrait être le facteur intimidant du CH, n’a absolument rien fait après la charge de Wilson, alors qu’Evans quittait le match blessé :

« Arber, tu sais comment je t’aime, mais hier, c’était honteux. Pas une mise en échec. Pas une réaction. Wilson rit de nous. Même après qu’il touche Evans, tu ne vas pas le voir. Tu ne frappes personne. Rien ! »

Laraque va même plus loin en affirmant que le coach des Capitals, Spencer Carbery, a volontairement limité l’utilisation de Wilson en fin de match… parce qu’il s’attendait à une riposte du CH. Une riposte qui n’est jamais venue.

« Si Xhekaj ne frappe pas, il ne sert plus à rien. »

Pour Laraque, Xhekaj a perdu sa confiance depuis ses derniers combats, ce qui expliquerait peut-être son hésitation. Mais pour lui, c’est simple : un joueur dont la valeur repose sur la robustesse doit l’assumer.

« Si tu n’es plus le facteur X, pourquoi es-tu dans l’alignement? », a-t-il martelé.

Struble? Anderson? Même constat.

Jayden Struble, pourtant reconnu pour son jeu physique, n’a pas bougé non plus. Quant à Josh Anderson, qui refuse maintenant systématiquement les combats selon Laraque, lui aussi aurait dû intervenir.

Le tout mène à une question importante : comment Jake Evans, qui a déjà subi plusieurs commotions, s’est-il senti en voyant que personne n’a levé le ton pour lui?

« Evans est dans le vestiaire et regarde ça. Comment vous pensez qu’il se sent? »

Une culture qui s’effrite?

Depuis des mois, on vantait le caractère combatif du CH, sa solidarité, son effort collectif. Hier soir, selon Laraque, tout ça s’est évaporé.

L'ancien dur à cuire a même offert ses services gratuitement au Canadien pour entraîner Arber Xhekaj à mieux se battre. Il ne comprend pas ce qui s'est passé cet été, mais il ne reconnait plus le shérif.

La défaite fait mal. La réaction, ou plutôt l’absence de réaction, encore plus.

Et si la glissade au classement continue, c’est peut-être la culture d’équipe qui devra être reconstruite en premier.