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La Ligue nationale de hockey entre dans une ère de croissance spectaculaire de son plafond salarial. Pour la saison 2025-2026, celui-ci grimpera à 95,5 millions de dollars, soit une hausse de 7,5 millions. Les projections vont encore plus loin : 104 millions en 2026-2027, puis 113,5 millions dès 2027-2028. En moins de cinq ans, la LNH pourrait donc voir son plafond augmenter de près de 40 %.
Cette envolée change profondément la dynamique financière du circuit. Les salaires des joueurs suivent naturellement la même courbe, avec des vedettes qui signent des ententes record.
Même les jeunes joueurs à peine sortis de leur contrat d’entrée exigent désormais des montants importants, parfois après seulement une ou deux saisons dans la grande ligue. À l’inverse, plusieurs contrats conclus durant les années de plafond gelé deviennent aujourd’hui de véritables aubaines. Les équipes ayant eu la prévoyance de verrouiller leurs meilleurs éléments à long terme se retrouvent dans une situation idéale.
Parmi elles, les Panthers de la Floride se distinguent largement. Leur noyau est non seulement complet, mais aussi abordable : Reinhart, Barkov, Tkachuk, Lundell, Forsling et Bennett sont tous sous contrat pour au moins cinq saisons, à des montants bien en dessous de leur valeur réelle. Reinhart, par exemple, figure parmi les meilleurs marqueurs de la ligue depuis deux ans et ne coûtera que 8,6 millions par saison jusqu’en 2032. Forsling, défenseur de premier plan, n’occupe qu’un modeste 5,75 millions sur la masse salariale. Avec autant de stabilité et peu de hausses prévues à court terme, la Floride jouira d’une marge de manœuvre enviable pour renforcer encore son effectif.
Les Hurricanes de la Caroline adoptent une stratégie semblable, misant sur la proactivité. L’organisation n’hésite pas à prolonger très tôt ses jeunes talents, comme Logan Stankoven et Jackson Blake, pour huit ans chacun. Même si ces joueurs n’ont qu’une centaine de matchs derrière eux, leur potentiel justifie pleinement l’investissement. Leurs contrats, d’environ 5 à 6 millions par année, deviendront vite des aubaines. Carolina a aussi sécurisé ses piliers, Jarvis, Aho et Slavin, pour de longues durées, tout en conservant une précieuse flexibilité financière.
Chez le Canadien de Montréal, le directeur général Kent Hughes a réussi un coup de maître en prolongeant Lane Hutson pour neuf ans à 8,85 millions par saison. Le jeune défenseur pourrait devenir un des meilleurs à sa position, et son contrat paraît déjà sous-évalué. Suzuki et Caufield, chacun à moins de 8 millions, complètent un noyau solide et relativement peu coûteux. Avec l’expiration prochaine des lourds contrats de Gallagher, Anderson et Laine, le Canadien disposera bientôt d’une marge importante pour prolonger ses jeunes étoiles.
Tampa Bay, après des années d’équilibrisme financier, s’apprête aussi à respirer. Aucun joueur ne dépasse les 10 millions de cap hit, et le directeur général Julien BriseBois aura plus de 25 millions à dépenser l’été prochain, un luxe rare pour une équipe déjà compétitive.
Enfin, les Jets de Winnipeg profite d’une fenêtre de trois ans durant laquelle son noyau est solidement encadré : Hellebuyck, Scheifele, Morrissey et Kyle Connor sont tous liés au club à des prix avantageux.
Alors que le plafond salarial s’apprête à exploser, les équipes qui ont verrouillé leurs talents avant cette hausse soudaine récolteront les fruits de leur vision à long terme.
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