Embauche de Réjean Houle et Mario Tremblay: Ronald Corey ne regrette rien

Il y a 25 ans, la direction du Canadien nommait Réjean Houle et Mario Tremblay, deux vertes recrues, à titre respectivement de directeur général et entraîneur-chef du CH.

Ce fût, de l'avis de plusieurs partisans du Canadien, le début de la dégringolade de l'équipe qui dure jusqu'à tout récemment.

Mais si l'on demande à Ronald Corey, celui qui a pris la décision d'embaucher les deux hommes sans même rencontrer aucun autre candidat potentiel, il n'en est rien. En entrevue avec le journaliste Jonathan Bernier du Journal de Montréal, il affirme ne rien regretter de sa décision controversée de l'époque.

Maintenant âgé de 81 ans, il est d'avis que les deux hommes ont fait du bon travail dans les circonstances.

"On avait eu de la difficulté la saison précédente et la saison avait mal commencée (0-4-0). Je devais apporter des changements. J’ai nommé des gens que j’aimais beaucoup. J’ai nommé Réjean. J’étais bien content de le nommer. Je n’avais approché aucun autre candidat. Quand j’ai nommé Serge Savard, il était joueur. Il n’avait pas d’expérience non plus. Je l’avais donc fait à d’autres occasions. Avec toute cette équipe, j’avais bon espoir. Mario Tremblay, je l’ai bien aimé comme coach. D’ailleurs, si on regarde, il a une fiche gagnante."
- Ronald Corey

On se souviendra que Mario Tremblay est à l'origine du fameux incident qui a provoqué le départ du gardien vedette Patrick Roy de Montréal. Réjean Houle l'avait par la suite échangé au Colorado dans une transaction qui fait encore jaser pour les mauvaises raisons aujourd'hui.

"Les gens peuvent dire ce qu’ils veulent, on a quand même eu de bons moments. Par la suite, oui, ce fut un peu plus difficile. Mais ce fut le cas pour toutes les équipes canadiennes. D’ailleurs, il y en a deux qui sont disparues : Québec et Winnipeg. La flambée des salaires a commencé à peu près au même moment. Le dollar canadien était faible. Les clubs américains en ont profité. Ils faisaient de l’argent en US et payaient en US. Nous, on faisait de l’argent canadien et on payait en US. On avait de la misère à garder nos joueurs. Dans ce contexte, ils ont fait un bon travail."
- Ronald Corey

Plusieurs transactions douteuses ont été effectuées sous leur règne, notamment celle de Pierre Turgeon. On explique certaines de celles-ci par le fait que Houle a été victime de son tempérament de bon gars, lui qui préférait accomoder un joueur qui voulait quitter et acceptait de l'échanger même si le retour n'était pas nécessairement à la hauteur du talent du joueur en question puisqu'il voulait accomoder son joueur.

Voyez au bas l'entrevue dans son intégralité. [pub]