Demidov avant Caufield selon Tony Marinaro

Il a montré de belles choses en saison. Il a même goûté aux séries éliminatoires. Déjà, Ivan Demidov fait l’objet de grandes spéculations. Pas pour savoir s’il mettra la main sur le trophée Calder — ça, c’est réglé. Non. La vraie question est plutôt de savoir qui seront ses compagnons de trio cette saison. Peut-on imaginer Caufield relégué sur la deuxième ligne pour lui faire de la place?

Tony Marinaro, lui, n’a pas hésité une seconde. À cette double question, il a répondu avec aplomb: «Je pense qu’un jour, ce serait avec Suzuki et Slafkovsky.»
Brian Wilde, de son côté, n’a eu besoin que d’un mot: «Absolument.» 

Un jour, mais pas aujourd’hui.

Car même si le talent de Demidov saute aux yeux, Marinaro ne voit pas le CH briser un trio qui fonctionne à merveille. Caufield, Suzuki et Slafkovsky ont été, l’an dernier, la ligne la plus productive de toute la LNH — en plus de conserver le meilleur différentiel — à cinq contre cinq. Et ce n’est pas une opinion, c’est un fait.

Alors, pour l’instant, Demidov devra faire ses classes ailleurs. Marinaro l’imagine avec Patrik Laine et Kirby Dach, si tout le monde est en santé. Sinon? Zachary Bolduc pourrait bien s’inviter sur ce trio — et ce ne serait pas une si mauvaise idée. C’est justement cette abondance de possibilités qui fait saliver Wilde: «Toutes ces questions-là, ça montre à quel point le CH est proche d’avoir un top-6 magique.»

Il est aussi convaincu que Demidov aura toutes les chances de briller dès cette saison sur la première vague du jeu de puissance. Avec des joueurs de son calibre, ça va faire des flammèches…

Mais si on pousse la réflexion un peu plus loin… et si c’était Slafkovsky qui changeait de trio?

Avec Suzuki entouré de Caufield et Demidov, le CH aurait deux menaces autour de son capitaine. Après tout, le meilleur buteur du Canadien n’a pas besoin de la rondelle bien longtemps pour faire mal… alors il ne verrait sans doute pas de problème à recevoir la rondelle d’un ou l’autre de ses compagnons créatifs.

Et Slafkovsky, sur un deuxième trio, pourrait enfin sortir de son rôle de pilier dans l’enclave pour devenir un moteur offensif à part entière. Reste à voir s’il peut livrer la marchandise dans ce rôle…

Bref, pour la première fois depuis longtemps, le Canadien a des décisions difficiles à prendre… parce qu’il a trop de bons joueurs. Mais ça, c’est un problème qu’on prend avec le sourire.