Halloween n’a pas seulement effrayé les jeunes dans les rues de Montréal ou les braves aventuriers des maisons hantées.
Elle a aussi donné des sueurs froides aux partisans du Tricolore, dans une séquence digne d’un véritable film d’horreur.
Et l'une des dernières déclarations de l’entraîneur-chef laisse penser que nous sommes plongés dans un film d'épouvante sans fin...
L'entraîneur-chef du Canadien, Martin St-Louis, a fait une déclaration qui fait froncer plus d'un sourcil.
Martin St-Louis et les objectifs du CH en désaccord.
Ces sueurs froides ont commencé cet été, alors que l’organisation du CH a déclaré vouloir être dans le mix pour les séries éliminatoires, c’est-à-dire entre la 10e et la 7e position, là où tout se joue serré.
À Montréal, il n’en faut pas beaucoup, et ces paroles suffisent pour que les partisans élèvent leurs attentes de façon stratosphérique envers la Sainte-Flanelle.
C'est pourquoi il est essentiel de faire cette réflexion : si le Canadien n'avait pas annoncé cet objectif au début de la saison, jamais l'eau n'aurait été aussi chaude sous la marmite dans laquelle patauge Martin St-Louis.
Il est un entraîneur qui a été embauché pour développer les joueurs et se concentrer sur la culture d’équipe.
Récemment, ses méthodes ont suscité de vives critiques. Pour résumer ces commentaires, l'entraîneur derrière le banc n'aurait pas assez de hargne, protégerait trop les joueurs ou serait trop indulgent.
On en est rendu là. Les attentes à Montréal sont claires, et malgré les malchances et les défis avec lesquels il doit jongler, comme les blessures et le développement d'une équipe composée de plusieurs recrues, les résultats ne sont pas au rendez-vous. Les défaites s'accumulent.
Et à entendre Martin St-Louis, c'est comme si ce n'est pas grave si le Tricolore connaît plus de défaites.
Comment ça se fait?
Parce qu'aux yeux du coach, l'important pour l'instant n'est pas de gagner.
En point de presse après l'entraînement de vendredi, il a déclaré que sa priorité, c’est plutôt de « changer les habitudes » :
Défaite + défaite = hors du mix.
Il ne faut pas un baccalauréat en philosophie ou en mathématiques pour saisir cette contradiction.
Alors que l'objectif est de rester en course pour les séries et de bâtir une culture gagnante, comment le Canadien peut-il être dans le mix si sa priorité n'est pas de remporter les matchs ?
L'équipe est la deuxième formation la plus jeune de la ligue. Sur papier et sur la glace, la brigade défensive est à retravailler. En attaque, on se fie toujours à la contribution des mêmes joueurs. Il est compréhensible qu'il veuille régler les problèmes de l'équipe d'abord.
Mais, de là à affirmer que la victoire n'est pas une priorité quand on entre sur la glace, c'est une autre histoire.
En général, une équipe qui remporte ses duels est une équipe qui a résolu ses problèmes de saison ou qui a appris à vivre avec et à performer malgré tout.
Une culture gagnante ne pourra jamais s'installer si les joueurs ne rêvent pas et ne se battent pas uniquement pour la victoire.
Mais c'est une philosophie d'entraîneur. Êtes-vous en accord avec celle-ci?