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Historiquement, le premier défenseur repêché est destiné à briller. En tous cas, c'est ce que pense Mathieu Chouinard dans une publication qui fait jaser: «Le 1er défenseur réclamé lors du repêchage est une star dans la LNH. J’ai de la difficulté à voir Reinbacher dans cette catégorie.»
Des noms comme Rasmus Dahlin et Miro Heiskanen ont été choisis dans le top 5 et furent les premiers arrières appelés. Tous deux ont eu un impact majeur avec leur équipe, et ce, dès leur première saison. Alors forcément, quand le Canadien — qui évolue dans un marché où chaque choix de première ronde est scruté à la loupe — mise son cinquième choix sur un défenseur, les attentes explosent. On espère toujours obtenir un coup de circuit, pas un projet… mais il y a aussi les contre-exemples.
Simon Nemec, Owen Power, Ryan Murray ou Erik Johnson — pour ne nommer que ceux-là — ont tous été les premiers défenseurs sélectionnés dans leur encan respectif, mais n’ont pas exactement le parcours d’une étoile filante destinée au panthéon du hockey.
David Reinbacher n’a pas encore répondu aux attentes — en tous cas pas à celles de nombreux partisans montréalais. Il a disputé 34 matchs en deux ans avec le Rocket, dont 13 en séries. Encore une fois, jeudi dernier, il a été victime d’un nouvel incident: une fracture au doigt face à Toronto.
Ce n’est pas une blessure chronique, ni un signal de fragilité. C’est un accident. Il faut relativiser la situation. Et c’est là que la comparaison avec un joueur de la NCAA devient pertinente. Un défenseur universitaire joue rarement plus de 35 à 40 matchs par saison. Rappelons que l’Autrichien, à 21 ans, aurait pu évoluer dans ce circuit — avec un calibre nettement inférieur à la LAH. À Laval, il affronte des hommes qui jouent dur, pas des étudiants.
Reinbacher n’a peut-être pas l’aura d’une étoile, comme le dit Chouinard, mais il possède les qualités recherchées par le CH. Alors oui, croisons les doigts — sans mauvais jeu de mots — que Chouinard se trompe même si ça ne serait pas la fin du monde.
Après tout, le développement n’est pas une ligne droite. Le Canadien a misé gros. Il reste à voir si le diamant brillera un jour… et durera longtemps dans une organisation qui n’a pas toujours su développer ses joyaux défensifs.
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