Daniel Brière admet avoir été soulagé de ne pas avoir été choisi comme DG du Canadien

Invité récemment au balado Sans Limite, Daniel Brière est revenu avec beaucoup de franchise sur un moment charnière de l’histoire récente du Canadien de Montréal : le processus de sélection du nouveau directeur général qui a mené à la nomination de Kent Hughes.

Brière replace d’abord le contexte. Après la frénésie d'une présence en finale et le retour progressif à une certaine normalité dans la LNH, l’organisation montréalaise prend la décision de se séparer de Marc Bergevin. Peu de temps après cette annonce, Daniel Brière reçoit un appel qui le surprend : Jeff Molson et Jeff Gorton souhaitent le rencontrer pour discuter du poste de directeur général.

Sur le coup, Brière avoue ne pas s’y attendre du tout. Même s’il est honoré par l’intérêt, il est lucide quant à son propre parcours. Il explique qu’il ne se sent pas encore prêt pour un rôle d’une telle ampleur, mais qu’il est impossible de refuser une opportunité aussi importante. Il accepte donc l’entrevue, en se disant que l’exercice sera formateur et que le processus s’arrêtera probablement là.

Or, contre toute attente, le téléphone sonne à nouveau. Puis encore une fois. Les entrevues se multiplient, les questions deviennent plus précises, plus approfondies, et Brière réalise graduellement que sa candidature est prise très au sérieux. Le scénario change : ce qui lui semblait au départ une simple discussion devient une réelle possibilité.

Lorsque la décision finale tombe et que le Canadien choisit finalement Kent Hughes pour diriger l’équipe, Daniel Brière ressent des émotions partagées. Il ne cache pas une certaine déception, une réaction tout à fait normale dans un tel contexte, mais il parle surtout d’un profond soulagement.

Avec le recul, il comprend que ce poste arrivait trop tôt dans son cheminement professionnel. Il n’avait pas encore complété son apprentissage, ni atteint le niveau de préparation qu’exige une responsabilité aussi lourde dans un marché comme Montréal.

Ce témoignage, livré sans amertume ni faux-semblants, éclaire d’un jour nouveau la transition à la tête du Canadien. Il montre aussi à quel point le processus de sélection a été rigoureux et réfléchi, impliquant plusieurs candidats crédibles avant d’arrêter le choix sur Kent Hughes.

Aujourd’hui, Daniel Brière poursuit son parcours de dirigeant avec une maturité accrue, conscient que ce moment a fait partie intégrante de son développement. Quant au Canadien, cette période de réflexion et de changements a marqué le début d’une nouvelle ère — une ère dont les fondations continuent encore de se bâtir.