Cole Caufield doit redevenir l’arme fatale du Canadien

L’avantage numérique du Canadien est au neutre depuis un bon moment — 1 en 20 au moment d’écrire ces lignes. Ce n’est pas seulement un chiffre, c’est un signal d’alarme. Quand une équipe regorge de talent offensif et qu’elle ne parvient pas à capitaliser, il faut revoir les bases. Dans ce cas-ci, la base c’est Cole Caufield dans son rôle de tireur d’élite.

Avant l’arrivée de Patrik Laine, l’an dernier, Caufield occupait régulièrement la position clef à la gauche du gardien. Il y excellait. Son tir sur réception est une arme redoutable, capable de changer le cours d’un match en une fraction de seconde. Aujourd’hui, cette arme reste au fourreau, alors que le Canadien cherche désespérément des solutions.

Lors d'une récente discussion à La Poche Bleue, Tony Marinaro, Maxim Lapierre, Pascal Leclaire et Gilbert Delorme ont été clairs: on s’ennuie presque de Laine sur les 5 contre 3. Delorme l’a dit avec son franc-parler: «Pourquoi on n’essaie pas Caufield? Il est capable de faire la même affaire.» Marinaro a renchéri: «Quand tu n’as pas d’autres gars comme ça en avantage numérique, c’est lui qui doit avoir cette place-là.»

Le constat est simple. Oui, Caufield peut bouger, se rapprocher du filet, varier ses options. Mais sa zone de confort, son bureau, c’est à la gauche du gardien pour décocher des lancers frappés. Avec un personnel comme Hutson, Slafkovsky, Demidov et Suzuki, tous portés sur la passe, il faut un finisseur… et ce finisseur, c’est Caufield.

On peut parler de créativité, de mouvement, de rotation, mais quand l’avantage numérique ne produit rien, il faut revenir à ce qui fonctionne. Caufield n’est pas qu’un marqueur spectaculaire, il est un spécialiste du tir sur réception. Lui redonner ce rôle pour de bon — parce que oui, il y a eu des essais en ce sens face aux Capitals — c’est miser sur une certitude plutôt que sur des hypothèses. Parce qu’un tir de Caufield, bien placé, peut faire basculer un match, une série… ou une saison.

Le Canadien n’a pas besoin de réinventer la roue. Il doit simplement remettre son meilleur tireur dans la position où il est le plus dangereux. Tant que l’avantage numérique demeura stérile, cette décision s’impose… et si on attend trop, ce ne sera pas seulement un problème de statistiques, ce sera un problème de points au classement.