Claude Giroux avant Nick Suzuki pour Équipe Canada

Sur le plateau de L’Antichambre, Norman Flynn a encore frappé. Selon lui, Nick Suzuki ne serait «pas assez bon défensivement» pour mériter une place avec Équipe Canada aux Jeux olympiques de 2026. À la place, il propose… Claude Giroux.

Ce n’est pas la première fois que Flynn sort une proposition du champ gauche. On se souvient de ses échanges imaginaires qui ont fait sourciller tout le Québec. Nick Suzuki contre Wayne Simmonds, un pour un, alors que Simmonds était en fin de carrière. Ou encore l’idée de sacrifier un choix de premier tour pour un vétéran en déclin. Ces scénarios ont toujours eu un point commun: ils défient la logique sportive et l’évolution du hockey moderne.

Cette fois encore, c’est Suzuki qui se retrouve dans sa ligne de mire. Pourtant, le capitaine du Canadien est en train de livrer la meilleure saison de sa carrière. Oui, Giroux demeure un vétéran respecté, avec une carrière remarquable et une intelligence défensive indéniable. Mais est-ce suffisant pour écarter Suzuki? Les chiffres parlent d’eux-mêmes.

Comparaison 2025-26 (après 30 matchs)

• Nick Suzuki: 8 buts, 26 passes, 34 points, différentiel +9, 49,7 % aux mises au jeu
• Claude Giroux: 5 buts, 14 passes, 19 points, différentiel +7, 67,9 % aux mises au jeu

Giroux conserve une efficacité hors norme dans le cercle et une fiabilité défensive reconnue. Il figure encore parmi les attaquants qui limitent les occasions adverses.

Suzuki, lui, maintient un différentiel supérieur au joueur des Sénateurs, et ce, malgré le fait qu’il évolue dans une des formations qui accorde le plus de buts dans toute la LNH. Il combine cette responsabilité avec une production offensive élite et un rôle de leader. Plus d’un point par match, des départs fréquents en zone défensive, des tirs bloqués et des récupérations de rondelle qui le placent parmi les favoris pour le trophée Selke.

Comparer Suzuki à Giroux, c’est ignorer la réalité statistique. Giroux demeure un joueur intelligent, mais ses meilleures années sont derrière lui. À 26 ans, le Suzuki est au sommet de son art et son profil correspond exactement à ce que le Canada recherche derrière McDavid et Crosby pour équilibrer ses trios.

Alors, pourquoi ces prises de position à contre-courant? Peut-être pour alimenter le débat. Mais écarter Suzuki pour Giroux, c’est ignorer l’évidence. Aux Jeux olympiques, le Canada veut les meilleurs. Et le capitaine du Canadien en fait partie.